Location de voitures : 3.200 entreprises marocaines déclarent faillite
Le secteur est dans l'expectative. La Fédération des loueurs d’automobiles sans chauffeurs au Maroc (FLASCAM) donne quelques chiffres qui témoignent de l’ampleur de la crise.
Fortement lié au tourisme, le secteur de la location de voitures est parmi les activités les plus impactées par la crise Covid-19. Les opérateurs espéraient, au cours de la période estivale et avec l’entrée en vigueur du pass sanitaire, un certain redressement de leur situation. Mais la persistance des restrictions sanitaires avec l’apparition de nouveaux variants qui ont entraîné la suspension des vols avec l’Allemagne, l’Angleterre et les Pays-Bas ont porté un coup dur à l’activité.
Tarik Dbilij, président de la Fédération des loueurs d’automobiles sans chauffeurs au Maroc (FLASCAM), donne quelques chiffres qui témoignent de l’ampleur de la crise qui affecte le secteur. «Notre activité est au bord de l’asphyxie. 3.200 entreprises ont déjà déclaré faillite, soit 30% du secteur. Ce niveau doit augmenter davantage du fait que la plupart des entreprises ont perdu plus de 90% de leurs fonds propres. Sous l’effet des décisions de justice (affaires d’impayés) ou pour réduire la flotte afin de maîtriser les charges, plus de 27.000 véhicules ont été vendus», souligne-t-il.
S’agissant des mesures initiées par le gouvernement pour venir en aide au secteur, Dbilij est catégorique à ce sujet : «Excepté le report des crédits, il n’existe aucune mesure spécifique au profit de notre activité. Même le report avait un coût insupportable, puisque les frais financiers ont culminé à 120 millions de DH. Il n’y avait pas un taux d’intérêt allégé». Il souligne que le manque de visibilité devrait aggraver davantage la situation, tout en déplorant l’effet nuisible de certaines décisions.
«L’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui était prévue à Marrakech et déplacée vers Madrid, aurait pu donner un grand coup de pub au Maroc et initier une véritable impulsion pour le secteur. Il faut rappeler également que la fermeture des frontières a profité essentiellement aux concurrents du Maroc, notamment l’Espagne, la Turquie et l’Egypte», précise-t-il. S’agissant des mesures de relance, la Flascam veut qu’on intègre les loueurs qui ont été exclus du contrat-programme signé avec le gouvernement.
Pour assurer la reprise et mettre à niveau le secteur en luttant contre les opérateurs informels, la Fédération veut lancer un label destiné aux professionnels qui respectent certains engagements, notamment la conformité avec la réglementation en vigueur, avoir au moins 5 ans d’expérience, un actif en progression et une capacité d’autofinancement. En contrepartie, l’agence bénéficiaire de ce label disposera d’un taux de financement préférentiel, une prime d’assurance négociée, une formation continue selon les normes internationales, ainsi que des achats mutualisés de voitures à des tarifs avantageux et un accompagnement permanent des entreprises en difficulté. Le label permettra également d’intégrer la plateforme de réservation.
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