Prison ferme pour Ilyas El Malki : une condamnation qui fait débat
Le célèbre youtubeur marocain Ilyas El Malki a été condamné, mardi, par le tribunal de première instance d’El Jadida à quatre mois de prison ferme, en plus d'une amende de 5000 dirhams. Cette sentence fait suite à plusieurs accusations, notamment d’incitation à la haine, d’atteinte à la pudeur, d’injures, de diffamation et de consommation de drogues.
Le tribunal a pris en compte les plaintes déposées par des associations de défense des droits de l’Homme et des organisations de la société civile amazighe, qui ont dénoncé les propos tenus par El Malki lors d’une diffusion en direct sur ses réseaux sociaux. Le youtubeur s’était moqué de la communauté amazighe en déclarant : « L’Amazigh restera un Amazigh. Il a un petit esprit et un estomac affamé ». Ces paroles ont suscité une vive indignation, particulièrement au sein de la communauté amazighe et des défenseurs de la dignité des minorités, provoquant un véritable déferlement de réactions sur les réseaux sociaux.
Le passage en question, largement partagé sur les plateformes numériques, a attiré l'attention des autorités et alimenté une polémique grandissante. Les critiques ont porté sur le caractère dénigrant et stéréotypé de ces propos à l’encontre d’une partie de la population marocaine, une offensive verbale jugée comme un affront à la dignité des Amazighs.
L’arrestation d’Ilyas El Malki avait eu lieu peu après l’émission de l’instruction par le juge d’instruction du tribunal de première instance d’El Jadida, qui avait ordonné son incarcération à la prison locale de Sidi Moussa. Il avait été comparu devant le procureur général pour répondre des accusations qui pesaient contre lui.
Cette affaire met en lumière les tensions sociales autour des discours sur les identités culturelles et ethniques au Maroc, ainsi que l’importance croissante du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion des propos publics. La condamnation d’El Malki, bien que perçue par certains comme une mesure de justice, soulève également des questions sur la liberté d’expression dans le pays et les limites à ne pas franchir lorsqu’il s'agit de discours pouvant inciter à la haine ou à la division.
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