Accord nucléaire Iranien : Trump décide
Robert Malley, le président de l'ONG International Crisis group et ancien négociateur de l'accord, estime que les dés sont déjà jetés. Robert Malley, président de l'International Crisis Group : "On imagine mal qu'il puisse ne pas se retirer de l'accord : avec tout ce qu'il a dit et toutes ces tentatives de le convaincre de ne pas le le faire et qui semblent bien avoir été vaines. Cela dit, Trump est imprévisible, alors qui sait ce qu'il va décider ? Mais, dans un certain sens tout est joué. Qu'il se retire ou qu'il maintienne l'incertitude, les bénéfices que l'Iran espéraient sont en train de s'évaporer. Il va être très difficile de maintenir cet accord, même si l'Europe trouvait cette semaine quelque chose très fort dans le cas où Trump décidait "oh, je vais accorder un autre délai de trois mois !"" Donald Trump a demandé en janvier aux Européens de durcir plusieurs points de l'accord signé en 2015, et notamment d'y inclure le programme de missiles balistiques de Téhéran et son rôle au Moyen-Orient Robert Malley, président de l'International Crisis Group : "Même si le Président décidait : "je vais donner à l'Europe encore trois mois pour trouver un meilleur accord", on sait qu'il n'y aura pas de meilleur accord, parce qu'on ne peut pas trouver de meilleur accord de manière unilatérale. Cela ne ferait qu'ajouter trois mois d'incertitude. La question est de savoir si la partie américaine de l'accord s'achève d'un coup ou si cette mort sera séquencée. Dans les deux cas, l'Europe porte la responsabilité de convaincre les Iraniens que son offre à l'Iran est suffisante quelque soit la décision de Trump, qu'il se retire ou qu'une fois de plus il décide d'ajourner. L'Europe doit convaincre l'Iran de son bénéfice dans cet accord est substantiel, de dire : "nous allons essayer de vous donner le maximum des bénéfices économiques que vous espérez, mais, en même temps nous allons durcir nos positions sur certains aspects de votre politique". Je crois que c'est une conversation honnête à avoir avec l'Iran." De leur côté, les Iraniens laissent entendre qu'ils pourraient à leur tour quitter l'accord ou bien y rester si une offre européenne contrebalançait l'absence des États-Unis. Source : Euronews
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