Électrification des véhicules : Honda, Nissan et Mitsubishi renforcent leur coopération
Trois grandes entreprises automobiles japonaises ont signé un accord stratégique pour accélérer l'innovation et l'électrification des véhicules, afin de rester compétitives face aux avancées européennes et chinoises. Cet accord, conclu le 1er août, fait suite à une première entente entre Honda et Nissan, signée en mars, dans un contexte où Nissan peine financièrement tandis que Honda affiche de solides résultats.
Les deux constructeurs rencontrent cependant des difficultés à dynamiser les ventes de leurs modèles 100 % électriques. Malgré un partenariat avec Renault, Mitsubishi a décidé de rejoindre cette initiative commune.
Fusion des ressources et objectifs environnementaux
L'accord vise à atteindre la neutralité carbone et à réduire les accidents de la route, grâce à des échanges sur les technologies environnementales, l'électrification des véhicules, et le développement de logiciels pour une plateforme automobile nouvelle génération, appelée SDV (Software Defined Vehicle). Selon les entreprises, les technologies telles que la conduite autonome, l'intelligence artificielle et la connectivité détermineront l'avenir de l'industrie automobile et seront des facteurs clés de compétitivité.
Une collaboration pour faire face aux défis
Pour Honda, la mutualisation des ressources est cruciale pour résoudre rapidement les défis de l'électrification, tandis que Mitsubishi voit dans cette collaboration une étape essentielle pour l'industrie. Les trois entreprises espèrent que leur alliance deviendra une force majeure dans les années à venir, en leur permettant de proposer des solutions d'électrification à un moment où le Japon semble en perte de vitesse face aux innovations technologiques chinoises.
Batteries et essieux électrifiés au cœur de l'accord
L'accord entre Honda et Nissan prévoit une collaboration sur les batteries et les essieux électriques, avec pour objectif l'harmonisation des spécifications des modules de cellules pour permettre leur utilisation dans les véhicules de chaque entreprise. Cette collaboration couvre à la fois des modèles haut de gamme et des véhicules à faible coût, grâce à des investissements communs et une augmentation des volumes.
Mitsubishi, en revanche, n'est pas impliqué dans cette partie de l'accord, ce qui suggère que l'alliance comporte plusieurs niveaux d'engagement.
Une alliance face à des enjeux mondiaux
Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs japonais, cherchent à se positionner de manière crédible sur les marchés européens, américains et chinois, face à la montée en puissance des véhicules chinois. Sur le marché intérieur, ils devront faire face à Toyota, qui mise davantage sur l'hybride et l'hydrogène.
Quant à Mitsubishi, sous l'influence de Nissan depuis l'ère Carlos Ghosn, son rôle dans cette alliance pourrait apporter de nouvelles compétences et un accès à des marchés supplémentaires, bien que sa participation soit plus limitée. L'un des risques pour cette alliance réside dans la possibilité d'une collaboration sporadique entre les partenaires.
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