Le Maroc s'engage dans l'Initiative mondiale contre la désinformation climatique

Rio de Janeiro, Brésil – Le Maroc se positionne parmi les premiers pays à rejoindre l'Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique, lancée conjointement par les Nations Unies, l’UNESCO et le Brésil. Cette annonce a été faite en marge du sommet des dirigeants du G20, tenu à Rio de Janeiro, et représente un engagement significatif dans la lutte contre la désinformation climatique, un obstacle majeur aux actions globales face à l’urgence environnementale.

Un engagement marocain en faveur du climat

L’adhésion du Maroc à cette initiative reflète une continuité dans ses efforts en matière de durabilité. Le royaume est déjà salué pour ses progrès en énergies renouvelables, qui représentent actuellement 40 % de sa capacité électrique, avec un objectif ambitieux de 52 % d’ici 2030. Cet engagement s’inscrit dans une vision globale où le Maroc cherche à jouer un rôle actif dans les initiatives climatiques internationales.

En rejoignant des pays comme le Chili, la France, le Royaume-Uni ou encore la Suède, le Maroc affirme sa place dans un mouvement mondial visant à restaurer la confiance et l’intégrité dans les informations sur les changements climatiques.

Une initiative mondiale pour contrer la désinformation

Lancée sous l’impulsion du président brésilien Lula da Silva, cette initiative vise à mobiliser les nations et organisations partageant une ambition commune : contrer la désinformation climatique, qu’il s’agisse de déni, de greenwashing ou de menaces envers les chercheurs.

« Dans la lutte pour la survie de notre planète, il n’y a pas de place pour le déni et la désinformation », a déclaré Lula, insistant sur la nécessité de garantir un accès universel à des informations fiables et précises.

Cette initiative prévoit la création d’un Fonds mondial pour l’intégrité de l’information sur les changements climatiques, destiné à financer des recherches, des campagnes de sensibilisation et des actions diplomatiques pour promouvoir une information de qualité.

Les enjeux de la désinformation climatique

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exprimé son inquiétude face à la propagation croissante de la désinformation liée au climat via les médias sociaux, les applications de messagerie et l’intelligence artificielle. « Si nous ne limitons pas la hausse des températures mondiales à 1,5 °C, des catastrophes en chaîne risquent de dévaster toutes les économies », a-t-il averti.

Cette désinformation, en sapant le consensus scientifique, entrave la capacité des autorités à prendre des décisions efficaces et met en danger les défenseurs de l’environnement et les journalistes en première ligne.

Un défi global et collaboratif

L’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique prévoit également de mobiliser des chercheurs, des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des entreprises privées pour travailler sur des objectifs communs.

Les campagnes soutenues par cette initiative auront pour but d’impliquer les citoyens et de sensibiliser les populations aux véritables impacts des changements climatiques. En agissant contre les fausses informations, elle entend renforcer les bases d’un consensus mondial en faveur d’une transition écologique juste et efficace.

Le Maroc, un acteur clé dans l'action climatique

En rejoignant cette initiative, le Maroc démontre une nouvelle fois son engagement envers une approche proactive face à la crise climatique. Ce rôle, combiné à ses avancées technologiques et à ses politiques innovantes, pourrait lui permettre de devenir un modèle pour d’autres nations du Sud global.

Alors que la prochaine COP 30, prévue en 2025 au Brésil, est décrite comme une « dernière chance » pour éviter une rupture irréversible du système climatique, l’Initiative mondiale marque une étape essentielle pour construire un futur où l’information scientifique fiable triomphe de la désinformation.