Omar Hilale dénonce la proposition algérienne de partition du Sahara Marocain

Lors d’un point de presse à New York, Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, a fermement dénoncé la proposition algérienne de partition du Sahara marocain. Selon lui, cette idée, réactivée par l’Algérie, n’est qu’une échappatoire aux récents revers diplomatiques du pays.

Cette réaction est intervenue après l’adoption par le Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution sur le Sahara marocain, où la proposition algérienne a été évoquée lors de consultations à huis clos le 16 octobre 2024. Omar Hilale a clarifié la position marocaine en soulignant trois éléments essentiels qui remettent en question la légitimité de cette idée.

Une Proposition Ancienne et Politique

Hilale a rappelé que cette idée de partition n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été avancée par l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika en 2001, lors d’une rencontre avec l’Envoyé personnel James Baker. De même, elle a été réitérée par l’ex-ambassadeur algérien Abdellah Baali dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité en juillet 2002. Vingt-deux ans plus tard, cette même proposition a refait surface lors de la visite de Staffan de Mistura à Alger en début d’année.

Contexte Diplomatique et Stratégie Algérienne

L’ambassadeur Hilale a expliqué que chaque fois que l’Algérie est confrontée à une pression diplomatique, elle utilise la partition comme une diversion. En 2001, l’Algérie avait proposé cette idée après l’abandon du plan de référendum, une solution qu’elle avait soutenue, et son refus de l’accord-cadre présenté par James Baker.

En 2024, l’Algérie est à nouveau sous pression. Elle doit répondre aux appels répétés du Conseil de sécurité pour revenir aux tables rondes et fait face à l’impact des reconnaissances internationales de la souveraineté marocaine sur le Sahara, notamment celles des États-Unis et de la France. De plus, l’Algérie a vu une trentaine de consulats s’installer à Laâyoune et Dakhla, renforçant la position marocaine.

Position Inébranlable du Maroc

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a répondu de manière catégorique en affirmant que la souveraineté du Maroc sur le Sahara n’est pas négociable. Hilale a rappelé que 35 millions de Marocains sont fidèles à la Marche verte, une allégeance renouvelée par les tribus sahraouies envers les Souverains marocains.

Enfin, Omar Hilale a évoqué les sacrifices des Forces armées Royales pour la défense du Sahara, soulignant que le Royaume ne cédera aucun territoire. "Le Maroc rejette toute idée de partition, même d’un seul grain de sable", a-t-il conclu.