Ramadan au Mali : bienfaisance, spiritualité et coutumes font bon ménage
En effet, Ramadan ne constitue pas seulement un mois de privation de nourriture, mais également une période de purification de l’âme et du corps, de générosité, d’altruisme, de solidarité conformément aux préceptes authentiques de l’Islam.
Chaque année et depuis le début du mois sacré, un moment de rapprochement de Dieu et de solidarité avec autrui, les différentes composantes de la société malienne fédèrent toutes les énergies pour semer la joie au cœur des démunis et des personnes en situation de précarité.
Ce mois de recueillement, de piété et de partage est ainsi marqué par diverses actions caritatives et sociales, conformément aux nobles principes et valeurs de la sainte religion, enracinés dans la société malienne attachée aux préceptes de l’Islam.
Ces actions et initiatives d’entraide, de générosité, de solidarité et de tolérance ainsi que de cohésion sociale et de fraternité, qui relèvent des traditions et des comportements des Maliens, toutes couches sociales confondues, portent notamment sur la distribution de denrées alimentaires, la collecte de dons et les offrandes de cadeaux qui permettent aux bénéficiaires de célébrer dans une ambiance conviviale, le mois de Ramadan qui regorge de profondes significations morales et religieuses.
Par ailleurs, les Maliens qui vivent ce moment fédérateur veillent toujours, en dépit des exigences de la vie moderne, à garder intacts les rites inhérents à leur tradition alimentaire pendant ce mois de miséricorde.
Ainsi, la rupture du jeûne se fait généralement avec des dattes et des boissons purement traditionnelles, comme la tisane « Kinkilba » et « Dabileni », des boissons à base d’ingrédients locaux, ainsi que la bouillie à boulettes appelée « Fondé ».
Dès la rupture du jeûne, les musulmans maliens et ceux issus d’autres nationalités affluent en grand nombre vers les mosquées en vue d’accomplir les prières d’Al-Icha et des Taraouih, alors que des oulémas et des prêcheurs se mobilisent sans cesse et s’emploient à traduire le Saint Coran dans les langues locales notamment la bambara, pour faciliter son interprétation au profit des fidèles.
Tout au long du mois, des conférences sont également organisées dans les différentes mosquées, lieux de culte et les centres culturels pour expliquer les valeurs du jeûne et les finalités de ce mois de dévotion, au même titre que des séances de psalmodie et de récitation du Saint Coran pour implorer la clémence et le pardon du Tout-Puissant.
D’autre part, les Maliens demeurent attachés durant le mois béni à certaines traditions sociales authentiques ancrées dans leur patrimoine local, à l’image du « Yogoro » et du « Salawaléwalé » pour célébrer, comme il se doit, ce mois de bénédiction et de ressourcement spirituel.
Il s’agit de traditions ancestrales authentiques qui résistent à l’épreuve du temps pour se transmettre de génération en génération.
Elles sont pratiquées généralement par des enfants qui accomplissent, dans tous les coins et recoins des villes, des danses folkloriques aux rythmes d’instruments à percussion improvisés à partir de vieilles boîtes, et ce au grand plaisir des passants.
Tout cela laisse dire qu’au Mali, durant le mois béni, le climat spirituel, les valeurs de générosité et la traditions séculaires riment en parfaite symbiose pour conférer au Ramadan un cachet spirituel inédit.
Source : MAP
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