Tollé international après le vote d'Israël interdisant l'Unrwa
Le Parlement israélien a récemment adopté, à une large majorité, une loi prohibant les activités de l’UNRWA (l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) sur son territoire, suscitant une réaction internationale virulente. Ce vote, qui s’inscrit dans un contexte de tensions exacerbées entre Israël et le Hamas, soulève des inquiétudes quant à la situation humanitaire dans les territoires palestiniens.
L’UNRWA, qui a été fondée en 1949, est un acteur essentiel dans la fourniture d’aide humanitaire à des millions de Palestiniens, gérant notamment des écoles, des centres de santé et des programmes d’assistance alimentaire. Philippe Lazzarini, son directeur général, a qualifié la décision israélienne de « scandaleuse », affirmant qu’elle exacerbera les souffrances des Palestiniens, en particulier dans la bande de Gaza, où la crise humanitaire s’intensifie.
Israël justifie cette interdiction en accusant certains employés de l’agence d’avoir participé à des attaques, dont celle du 7 octobre 2023, où le Hamas a mené une offensive meurtrière sur le territoire israélien. Cette accusation a conduit à une forte opposition de la part de la communauté internationale, y compris des États-Unis, qui ont exprimé leur préoccupation face à l’impact potentiel de cette loi sur l’aide humanitaire.
La Knesset a voté à 92 voix contre 10 en faveur d’un texte qui interdit les activités de l’UNRWA dans toutes les zones sous contrôle israélien, y compris Jérusalem-Est. Une seconde loi, adoptée avec le même soutien, empêche les responsables israéliens d’interagir avec l’agence. Ces mesures devraient prendre effet 90 jours après leur adoption, et elles sont susceptibles de perturber gravement les efforts d’aide à Gaza, alors que les conditions de vie y sont déjà précaires.
Des organisations humanitaires, ainsi que des pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Irlande, la Norvège et d’autres, ont condamné cette décision, la qualifiant d’attaque contre les droits fondamentaux des Palestiniens. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a aussi dénoncé cette interdiction, la qualifiant d’intolérable.
Les réactions du côté palestinien ont également été vives, le Hamas et le Jihad islamique qualifiant la loi d'agression sioniste et d'escalade du génocide. La présidence palestinienne a dénoncé la transformation d’Israël en un « État fasciste », illustrant ainsi les tensions croissantes dans la région.
Face à ces critiques, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenté de rassurer sur le fait qu'Israël est prêt à collaborer avec la communauté internationale pour faciliter l'aide humanitaire à Gaza, mais cela dans un cadre qui ne compromettrait pas la sécurité israélienne.
Cette situation complexe met en lumière les défis humanitaires en cours et la nécessité d’un dialogue constructif pour éviter une aggravation de la crise. L'UNRWA, en tant qu'organe vital pour les réfugiés palestiniens, se trouve désormais à la croisée des chemins, son avenir étant incertain dans un contexte de tensions croissantes.
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