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Afrique 2025 : cap sur l’intégration économique
Le Policy Center for the New South (PCNS) a présenté, mardi à Salé, son Rapport annuel sur l’économie de l’Afrique 2025 à l’occasion de la deuxième journée du Symposium économique africain (AES). Ce document analytique de référence, désormais à sa sixième édition, met en lumière les dynamiques macroéconomiques, institutionnelles et géopolitiques qui façonnent l’avenir du continent, dans un contexte international marqué par la fragmentation et la reconfiguration des alliances économiques.
Une Afrique résolument tournée vers l’intégration
Le rapport du PCNS insiste sur les avancées réalisées par le continent en matière d’intégration régionale, malgré des défis structurels persistants. Larabi Jaidi, Senior Fellow au sein du think tank, a mis l’accent sur la diversité des trajectoires au sein des Communautés économiques régionales, notamment la CEDEAO, tout en saluant la montée en puissance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Selon lui, cette initiative panafricaine illustre la volonté politique d’unifier les marchés, d’harmoniser les règles commerciales et de renforcer la souveraineté économique.
Trois piliers pour décrypter l’évolution économique
Le rapport s’articule autour de trois axes majeurs :
- L’analyse macro- et mésoéconomique des performances économiques africaines, dans un contexte post-pandémique encore fragile.
- L’état d’avancement des Communautés économiques africaines, avec une attention particulière à leurs mécanismes de gouvernance et de coordination.
- Les enjeux opérationnels liés à la ZLECAF, dont la libéralisation des services, les investissements transfrontaliers et les marchés publics.
Vers une souveraineté monétaire africaine
L’intégration monétaire, en particulier en Afrique de l’Ouest, a également été au cœur des débats. Mohammed Mikou, responsable à Bank Al-Maghrib, a détaillé les progrès du projet Eco, la future monnaie unique de la CEDEAO, ainsi que l’essor du système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), permettant des transactions instantanées sans passer par des devises étrangères.
En outre, il a évoqué le rôle stratégique des monnaies numériques de banque centrale (CBDC) pour renforcer l’inclusion financière, tout en appelant à la prudence pour éviter une désintermédiation bancaire susceptible de fragiliser les systèmes financiers nationaux.
L’industrialisation en quête de cohérence
Le défi industriel, quant à lui, a été abordé par Éric Tévoedjré, professeur à l’Université catholique de Lille. Il a souligné les carences en infrastructures énergétiques et en coopération régionale au sein de la CEDEAO, qui entravent le développement d’une industrie régionale compétitive. Toutefois, il a appelé à une valorisation conjointe des ressources naturelles pour construire des chaînes de valeur africaines solides et durables.
Une Afrique ambitieuse malgré les turbulences mondiales
Le Symposium, placé sous le thème “Des choix audacieux face aux mutations mondiales”, a réuni des chercheurs, économistes et décideurs africains et internationaux. À travers ce rapport 2025, le PCNS invite les États africains à opérer des choix stratégiques et concertés pour renforcer leur résilience et s’imposer comme acteurs proactifs sur la scène économique mondiale.
Dans un environnement global instable, l’Afrique trace son chemin vers une intégration économique accrue. Le rapport du PCNS confirme que la transformation du continent repose sur la coordination régionale, l’innovation monétaire et la valorisation de ses potentialités industrielles.