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Banques marocaines : une santé de fer en Bourse selon AGR
Le secteur bancaire marocain continue d’afficher des performances remarquables, suscitant l’enthousiasme des analystes et des investisseurs. C’est ce qui ressort de la dernière note d’analyse d’Attijari Global Research (AGR), publiée le 22 juillet 2025, qui dresse un tableau plus que rassurant des perspectives boursières des banques cotées à la Bourse de Casablanca.
Selon AGR, l’année 2024 a été marquée par des réalisations historiques, consolidant la position du secteur bancaire comme pilier de l’économie nationale. Le Produit Net Bancaire (PNB) des principales banques cotées a grimpé de +12,8% pour atteindre 91,4 milliards de dirhams, soutenu par la performance positive de l’ensemble des métiers bancaires.
La rentabilité des capitaux propres dépasse pour la première fois depuis une décennie le seuil des 12%, un signe clair d’une gestion efficiente et d’une capacité de résilience accrue. En parallèle, le Résultat Net Part du Groupe (RNPG) connaît une envolée spectaculaire de +27%, atteignant 19,3 milliards de dirhams, grâce notamment à la digitalisation croissante des services et à une meilleure maîtrise du coût du risque.
Du côté des ressources, AGR souligne la forte dynamique des dépôts clientèle, qui affichent leur meilleure progression depuis 2009, avec une croissance de +9,6%. Ce mouvement est largement soutenu par les effets positifs de l’amnistie fiscale, incitant les particuliers et entreprises à rapatrier ou régulariser leurs fonds. Pour la première fois, les ressources à vue franchissent le cap symbolique des 70% du total des dépôts, renforçant la liquidité du système bancaire.
Autre point fort : la hausse des crédits à l’équipement, qui représentent désormais 21% de l’ensemble des crédits, un sommet jamais atteint depuis 15 ans. Cette évolution témoigne de la vitalité des investissements privés et publics dans le Royaume.
Dans ce contexte porteur, la capitalisation boursière du secteur bancaire atteint 379 milliards de dirhams, bien au-dessus des 320 milliards de départ, avec un potentiel d’appréciation de +18%. Une performance qui incite AGR à recommander aux investisseurs de surpondérer la poche bancaire dans leurs portefeuilles, une stratégie jugée opportune dans un marché en pleine reprise.
En somme, la solidité financière, la rentabilité restaurée, et les perspectives prometteuses placent les banques marocaines cotées comme des valeurs sûres en Bourse, à même d’attirer les capitaux aussi bien locaux qu’internationaux. Un secteur à surveiller de près dans les mois à venir.