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Casablanca : la société régionale multiservices accusée de freiner les projets urbains
La société régionale multiservices (SRM), placée sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, fait face à une vague de critiques de la part des acteurs de l’aménagement et de la promotion immobilière. Plusieurs professionnels estiment que cette structure, censée fluidifier la gestion des services urbains, contribue au contraire à ralentir considérablement l’avancement de projets majeurs dans la métropole.
Des tarifs imposés et une gestion contestée
La tension est montée d’un cran lorsque la SRM Casablanca-Settat a décidé, de manière unilatérale, d’appliquer de nouveaux barèmes tarifaires sans concertation préalable. Cette décision a été perçue comme un passage en force, accentuant le mécontentement des opérateurs économiques.
Sous la direction de Youssef Tazi, nommé à ce poste sur proposition du gouverneur Mustapha El Habti, la société est accusée d’adopter une approche purement administrative, héritée du fonctionnement ministériel. Selon les promoteurs, cette méthode s’oppose aux impératifs d’efficacité, de rapidité et de coordination indispensables au développement urbain.
Des projets structurants paralysés
Les professionnels du secteur évoquent un ensemble de dysfonctionnements qui pénalisent lourdement la dynamique de la ville : manque de transparence dans la tarification, retards répétés dans l’instruction des dossiers, lenteurs dans la délivrance des autorisations, rigidité des procédures, et complexité accrue dans la planification urbaine.
Cette situation a pour conséquence directe l’arrêt ou le ralentissement de plusieurs projets structurants, essentiels à la modernisation de Casablanca et à la relance du marché immobilier.
Défaillances organisationnelles et tensions persistantes
Les débuts de la SRM sous la houlette de M. Tazi ont été marqués par des difficultés notables : litiges sur les redevances, désorganisation dans la gestion des créances, manque de communication sur les évolutions du système de facturation électronique. Les promoteurs déplorent également l’absence de réponses claires sur des problématiques techniques cruciales, aggravant les tensions entre l’administration et les intervenants publics et privés.
Alors que Casablanca s’efforce de mener à bien sa transformation urbaine, ces blocages mettent en lumière la nécessité d’une meilleure gouvernance et d’un dialogue renforcé entre les autorités et les acteurs économiques pour éviter que les projets d’envergure ne restent lettre morte.