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Casablanca : un réseau d’avortement clandestin démantelé par la gendarmerie
Un coup dur a été porté à un réseau criminel opérant dans l’ombre des quartiers populaires de Casablanca. Une femme, considérée comme la tête pensante d’une organisation spécialisée dans les avortements clandestins, a été interpellée par les éléments de la gendarmerie royale de la brigade de Lahraouyine. L’arrestation s’est déroulée dans le quartier de Hay Mohammadi, à l’issue d’une opération minutieusement préparée.
Selon des sources proches de l’enquête, cette femme ciblait principalement de jeunes femmes enceintes à la suite de relations hors mariage, souvent en situation de détresse sociale. En leur proposant des interruptions de grossesse illégales, elle leur administrait d’abord des comprimés puissants, supposés déclencher l’expulsion du fœtus. Ces médicaments, vendus à des prix exorbitants – environ 1 000 dirhams l’unité – servaient de prélude à une procédure aussi risquée qu’inhumaine.
Les investigations ont révélé des détails glaçants. Les autorités ont appris que les actes étaient pratiqués dans un appartement situé à Lahraouyine, dans des conditions sanitaires déplorables. Le tarif d’un avortement variait entre 4 000 et 5 000 dirhams, selon les témoignages recueillis. Pire encore, les enquêteurs ont été profondément choqués par les méthodes employées : la mise en cause aurait utilisé des objets rudimentaires pour découper le fœtus à l’intérieur de l’utérus, évoquant des instruments domestiques.
Les restes des fœtus, souvent âgés de quatre à cinq mois, étaient ensuite éliminés dans les poubelles ou les canalisations du quartier, laissant planer des risques sanitaires alarmants.
La principale suspecte a été présentée devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca. Ce dernier a ordonné l’approfondissement de l’enquête, afin de déterminer l’ampleur réelle du réseau, ses ramifications éventuelles avec des trafiquants de comprimés abortifs et les responsabilités d’éventuels complices.
Cette affaire met en lumière non seulement un phénomène criminel inquiétant, mais aussi les carences en matière d’encadrement de la santé reproductive, notamment pour les femmes en situation vulnérable. Elle relance par ailleurs le débat sur l’accès à des soins sécurisés et légaux, ainsi que sur la nécessité de mieux encadrer la distribution de médicaments sensibles.