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Conflit à Gaza : une proposition internationale met Israël sous pression
Israël doit répondre dans les prochains jours à une nouvelle initiative de médiation internationale visant à instaurer une trêve dans la bande de Gaza, assortie d’une libération d’otages. Après plus de vingt-deux mois de guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, le mouvement islamiste a annoncé avoir accepté une proposition portée par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis. Celle-ci prévoit une cessation des hostilités pour une durée de soixante jours ainsi qu’une libération progressive des otages encore détenus dans l’enclave palestinienne.
« La balle est désormais dans le camp israélien », a résumé au Caire le chef des services de renseignement égyptiens, à l’origine de la médiation. Du côté israélien, une source politique de haut rang a indiqué que la position officielle restait inchangée : pas d’accord sans libération complète des captifs et respect des conditions posées par Israël.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui ne s’est pas encore exprimé publiquement sur cette nouvelle proposition, avait affirmé la semaine dernière qu’il n’accepterait qu’un accord garantissant la libération simultanée de tous les otages. La presse israélienne évoque une réponse attendue « avant la fin de la semaine ».
Le plan s’appuie sur une précédente initiative américaine : la libération de dix otages vivants et la remise des dépouilles de dix-huit autres en échange d’un cessez-le-feu temporaire, prélude à des négociations plus larges sur la fin de la guerre et le désarmement du Hamas. Mais au sein du gouvernement israélien, certains ministres d’extrême droite s’y opposent, jugeant qu’un tel compromis serait une « tragédie ».
Sur le terrain, l’armée israélienne poursuit ses opérations à Gaza. Des bombardements ont été signalés dans le quartier de Zeitoun et à proximité d’Al-Sabra, où une colonne de blindés s’est déployée. Selon la Défense civile de Gaza, au moins onze personnes ont été tuées mardi matin à travers le territoire.
Depuis le 7 octobre 2023, 1.219 personnes ont perdu la vie en Israël lors de l’attaque initiale, tandis que les représailles ont fait plus de 62.000 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés crédibles par l’ONU. Deux précédentes trêves, en novembre 2023 et début 2025, avaient permis des échanges de prisonniers et le retour de certains otages, mais n’avaient pas ouvert la voie à une paix durable.
La nouvelle proposition de cessez-le-feu pourrait marquer un tournant, si Israël accepte de s’y engager. Mais les divergences politiques internes et l’ampleur des combats en cours laissent planer une forte incertitude sur l’issue de cette médiation.