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Crise à Madagascar : Washington appelle à une issue pacifique et constitutionnelle
Les États-Unis ont exhorté mardi les acteurs politiques et militaires malgaches à privilégier une solution pacifique conforme à l’ordre constitutionnel, après l’annonce par des officiers de la prise de pouvoir à Madagascar. Le pays de l’océan Indien est plongé dans une grave crise politique, marquée par la destitution du président Andry Rajoelina et des manifestations massives dans la capitale.
« Nous exhortons toutes les parties à rechercher une solution pacifique conforme à l’ordre constitutionnel », a déclaré un porte-parole du département d’État américain, insistant sur la nécessité de préserver la stabilité du pays et la sécurité de la population. Washington affirme suivre de près la situation, tout en renforçant les mesures de sécurité autour de son ambassade à Antananarivo.
La tension est montée d’un cran après qu’une unité de l’armée malgache a proclamé, devant le palais présidentiel, avoir pris le pouvoir, quelques heures seulement après un vote de l’Assemblée nationale destituant Andry Rajoelina, accusé d’avoir quitté le territoire.
Dans les rues de la capitale, des milliers de manifestants ont à nouveau défilé pour dénoncer la corruption, la pauvreté et la crise sociale persistante. Bien que la situation sécuritaire demeure relativement calme, les observateurs internationaux redoutent une escalade si aucun compromis politique n’est trouvé rapidement.
Le département d’État américain a rappelé qu’il avait déjà déconseillé à ses ressortissants de voyager à Madagascar, en raison de la volatilité politique et du risque de troubles civils.
Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du continent africain, n’en est pas à sa première crise institutionnelle. Depuis son indépendance en 1960, l’île a connu plusieurs coups d’État et transitions militaires, souvent consécutifs à des mouvements populaires.
Alors que l’armée affirme vouloir « restaurer la stabilité nationale », plusieurs analystes soulignent le risque d’un retour à un régime de transition, synonyme d’incertitude économique et diplomatique. Les partenaires internationaux du pays, notamment l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont également appelé au dialogue et au respect des institutions légitimes.
Pour l’heure, la situation reste suspendue aux décisions de l’armée et à la réaction des forces politiques encore fidèles à Andry Rajoelina, dont le silence alimente les spéculations sur son lieu de résidence et sur les intentions réelles des militaires.