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Deux films marocains brillent au Festival international du film de Bruxelles
Deux productions marocaines ont fait sensation au Festival international du film de Bruxelles (FIFB), dont la 10ᵉ édition se tient du 28 octobre au 1ᵉʳ novembre dans la capitale belge. Les longs métrages « Les Fourmis » de Yassine Fennane et « Une Histoire de vacances » de Malika Zairi ont été présentés mercredi soir, suscitant un vif intérêt du public et des professionnels.
Produit en 2025, Les Fourmis concourt dans la catégorie longs métrages internationaux. Projeté à guichet fermé, le film a été introduit par ses producteurs exécutifs Ahmed et Mariam Abounouom, fiers de constater l’accueil enthousiaste réservé au cinéma marocain contemporain.
D’une durée de 90 minutes, le film transporte le spectateur dans les ruelles de Tanger, où se croisent trois destins : Félicité, migrante camerounaise en quête de dignité pour son amie disparue, Hamid, père tiraillé entre ses devoirs et ses ambitions, et Kenza, jeune femme issue d’un milieu aisé cherchant à s’affranchir des conventions. Leurs parcours entrelacés composent une fresque sociale émouvante, où se mêlent migration, précarité et espoir.
Dans la catégorie courts métrages, Une Histoire de vacances de Malika Zairi explore le quotidien d’une famille marocaine vivant à l’étranger. Alors qu’elle prépare ses vacances d’été à Marrakech, la mère se heurte au refus de ses filles de retourner au pays. À travers cette intrigue intime, la réalisatrice aborde avec sensibilité les tensions identitaires et intergénérationnelles vécues au sein de la diaspora.
Intervenant à Bruxelles, Mariam Abounouom a exprimé sa joie de voir Les Fourmis figurer parmi les cinq longs métrages retenus sur plus de 250 œuvres sélectionnées par le comité du festival. Elle a précisé que le film, déjà remarqué à Durban et Paris, poursuivra son parcours dans plusieurs grandes villes, notamment Londres, New York, Nairobi et Kinshasa, devenant ainsi l’un des films marocains les plus sélectionnés à l’international en 2025.
Son associé, Ahmed Abounouom, a salué la dynamique du cinéma marocain, porté par une nouvelle génération de cinéastes et par les mesures de soutien instaurées par les autorités. Il a également souligné l’attrait croissant du Maroc comme plateforme de tournage internationale, grâce à ses paysages variés et à la montée en puissance de ses écoles spécialisées.
Les organisateurs du FIFB ont, pour leur part, rendu hommage à la qualité des productions marocaines, régulièrement mises en lumière dans la programmation du festival.
Organisé de façon itinérante entre Bruxelles et plusieurs villes africaines, le Festival international du film de Bruxelles ambitionne de créer un pont culturel entre l’Afrique et l’Europe, célébrant une création cinématographique audacieuse, plurielle et engagée.