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Disparition de Daniel Hoeffel, ancien ministre et artisan de la décentralisation
L’ancien ministre et sénateur Daniel Hoeffel, grande figure du centrisme français et fervent défenseur de l’Alsace, est décédé à l’âge de 96 ans, a annoncé le 16 octobre le groupe des sénateurs centristes. Homme de conviction, artisan de la décentralisation et serviteur de l’État, il laisse derrière lui l’image d’un élu respecté et d’un Alsacien profondément attaché à sa région et à la République.
« Nous avons appris le décès de Daniel Hoeffel, ancien président du groupe UC de 1986 à 1993, ancien sénateur du Bas-Rhin de 1977 à 2004, ancien ministre. Avec ce grand défenseur de la décentralisation, la France perd un grand serviteur », ont déclaré les sénateurs centristes sur le réseau social X.
Né le 23 janvier 1929, Daniel Hoeffel a connu un parcours politique dense, à la fois local et national. Élu sénateur du Bas-Rhin en 1977, il a été réélu à plusieurs reprises avant de quitter la Haute Assemblée en 2004. Il a également occupé des fonctions ministérielles sous deux gouvernements : secrétaire d’État à la Santé, puis ministre des Transports sous Raymond Barre (1978-1981), et ministre délégué à l’Aménagement du territoire sous Édouard Balladur (1993-1995).
Sur le plan local, il a présidé le Conseil général du Bas-Rhin de 1979 à 1998 et dirigé l’Association des maires de France (AMF) entre 2002 et 2004, marquant de son empreinte le dialogue entre les collectivités locales et l’État.
Proche du terrain, Daniel Hoeffel a été une voix influente dans les débats sur la réunification alsacienne, plaidant avec constance pour une collectivité unique d’Alsace, symbole selon lui d’un équilibre entre identité régionale et appartenance nationale.
Les hommages se sont multipliés après l’annonce de son décès. Brigitte Klinkert, députée centriste du Haut-Rhin et ancienne ministre, a salué dans un communiqué « un mentor et un ami » : « Grande figure de la vie politique alsacienne, Daniel Hoeffel a incarné une Alsace fidèle à la République et attachée à l’idée européenne. »
De son côté, Fabienne Keller, députée européenne et ancienne maire de Strasbourg, a rendu hommage à « sa droiture et son goût pour l’action publique », des qualités qui, selon elle, ont marqué plusieurs générations d’élus alsaciens.
Homme discret mais influent, Daniel Hoeffel restera dans la mémoire collective comme un pilier du centrisme républicain, défenseur du dialogue et du compromis, au service d’une vision humaniste et territoriale de la politique.