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Espagne : entre mea culpa et colère populaire, Sánchez sur la défensive
Secoué par une nouvelle affaire de corruption touchant les hautes sphères de son parti, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a exprimé jeudi sa consternation et demandé publiquement pardon aux citoyens, tout en excluant une dissolution anticipée du Parlement. Le scandale concerne Santos Cerdán, numéro trois du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), soupçonné d’avoir perçu des commissions occultes dans l’attribution d’un contrat public pendant la pandémie.
Lors d’une conférence de presse solennelle, Pedro Sánchez a reconnu avoir « été convaincu jusqu’à ce matin de l’intégrité de Santo Cerdán », ajoutant : « Nous n’aurions pas dû lui faire confiance. » Le chef du gouvernement a indiqué avoir demandé à son ex-bras droit de quitter immédiatement toutes ses fonctions, y compris son siège au Congrès.
Cette décision rapide fait suite à la publication d’un rapport de police pointant la possible implication de Cerdán dans une opération frauduleuse. Il est soupçonné d’avoir été complice de l’ancien ministre José Luis Ábalos – lui-même proche de Sánchez – et de son assistant Koldo García, dans l’obtention illégale d’un marché public en échange de commissions.
Une affaire de plus dans une série embarrassante
Cette nouvelle révélation s’ajoute à une série d’enquêtes visant l’entourage proche du chef de l’exécutif : sa femme, Begoña Gómez, fait l’objet d’une enquête pour corruption, tandis que son frère David Sánchez sera jugé pour trafic d’influence. Le procureur général de l’État, nommé par le gouvernement, pourrait également être poursuivi pour avoir transmis des informations confidentielles.
Dans ce climat de défiance croissante, l’opposition ne cache plus ses intentions. « Sánchez doit déjà démissionner », a asséné Alberto Núñez Feijóo, chef du Parti populaire, dénonçant des explications « décevantes et insuffisantes ». Il appelle les alliés du gouvernement à rompre avec le PSOE, faute de quoi ils seraient « complices » de cette dérive.
La ministre du Travail et dirigeante de la plateforme de gauche Sumar, Yolanda Díaz, a répondu en affirmant que « demander pardon ne suffit pas » et a exigé un « virage à 180 degrés » dans l’orientation politique de la législature, en faveur d’une politique plus sociale et d’un nouveau cadre de relations entre partenaires gouvernementaux.
Pression populaire et fractures dans la majorité
La pression s’exerce aussi dans la rue : quelques centaines de manifestants se sont réunis jeudi soir devant le siège du PSOE pour réclamer la démission de Pedro Sánchez. Cette mobilisation s’ajoute à celle de dimanche dernier, où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Madrid à l’appel du Parti populaire.
Face à ce contexte tendu, Pedro Sánchez tente de garder le cap, mais la chute de son numéro trois – longtemps considéré comme l’homme des négociations sensibles – risque de fragiliser durablement son autorité et de compliquer la gestion de sa coalition.
Aya El Kerf