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Étudiants en détresse : la crise du logement universitaire au Maroc

Vendredi 19 Septembre 2025 - 11:00
Étudiants en détresse : la crise du logement universitaire au Maroc
Par: Naji khaoula
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Les étudiants marocains traversent une crise du logement universitaire sans précédent, exacerbée par la hausse vertigineuse des loyers et la saturation des cités universitaires. Cette situation pèse lourdement sur les familles aux revenus modestes, particulièrement celles issues de régions éloignées du Royaume.

Khadija Arouhal, députée du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a récemment interpellé le ministre de l’Enseignement supérieur à ce sujet, en l’invitant à agir rapidement pour éviter que certains étudiants soient contraints d’interrompre leurs études ou, pire, de se loger dans la rue. Selon elle, le problème touche en priorité les étudiants de la classe moyenne et des foyers modestes, qui subissent de plein fouet le déficit chronique en logements universitaires.

Agadir illustre particulièrement cette crise. La ville accueille un grand nombre d’étudiants venus de différentes régions, mais beaucoup ne bénéficient pas de bourses, en raison de critères jugés peu équitables. « Cette situation contribue à une hausse inquiétante du taux d’abandon universitaire, d’autant plus que plusieurs familles ont plusieurs enfants à charge et subissent déjà la flambée du coût de la vie », alerte Khadija Arouhal.

Les réseaux sociaux regorgent de témoignages montrant des étudiants contraints de passer la nuit sous des tentes, sur la plage ou dans des parcs publics faute de logement disponible. Dans les grandes villes comme Casablanca, Agadir ou Rabat, les loyers privés ont atteint des niveaux jugés prohibitifs : plus de 2.500 dirhams par mois pour une simple chambre, et environ 1.500 dirhams dans les quartiers populaires. À cela s’ajoutent des frais de transport quotidiens qui aggravent la précarité.

Cette crise ne se limite pas à Agadir. Les villes universitaires telles que Oujda, Marrakech, Rabat, Casablanca, Tanger ou Settat connaissent également une flambée des loyers considérée « irréaliste ». Une mère rapporte avoir dû louer une chambre en colocation pour sa fille à Oujda pour 1.800 dirhams par mois.

Face à cette situation, la députée Khadija Arouhal plaide pour des solutions immédiates et durables. Elle appelle notamment à une réforme du système des bourses afin d’assurer la justice sociale et de réduire le risque d’abandon scolaire lors de l’année universitaire 2025-2026. Garantir un logement décent et accessible aux étudiants apparaît désormais comme une priorité pour leur réussite académique et leur bien-être.



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