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François Bayrou face à une rentrée politique sous haute tension

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François Bayrou face à une rentrée politique sous haute tension
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Le Premier ministre français François Bayrou s’apprête à vivre une rentrée décisive, alors que son projet de budget prévoyant près de 44 milliards d’euros d’économies pourrait être menacé par une motion de censure. Une conférence de presse cruciale est programmée ce lundi, dans un contexte de forte contestation sociale et politique.

Depuis la présentation du plan le 15 juillet dernier, l’exécutif est sous le feu des critiques. Parmi les mesures annoncées figurent une « année blanche » fiscale, le gel des pensions et prestations sociales, ainsi que la suppression de deux jours fériés, une disposition rejetée par 84 % des Français selon un récent sondage. Ces arbitrages budgétaires, jugés indispensables par François Bayrou pour « sortir du piège du surendettement », cristallisent les oppositions.

La gauche, réunie autour de la France insoumise, et le Rassemblement national, menacent de déposer une motion de censure. Parallèlement, des appels à bloquer le pays le 10 septembre circulent sur les réseaux sociaux, soutenus par Jean-Luc Mélenchon, qui espère une « grève générale », avec l’appui des socialistes, écologistes et communistes. Les syndicats, eux, restent prudents et doivent se réunir en intersyndicale le 1er septembre pour décider de leurs actions.

François Bayrou, conscient du climat explosif, a affirmé dimanche que « tout le monde a le droit de protester », mais a mis en garde contre les blocages du pays en pleine crise budgétaire. Selon son entourage, il veut éviter le scénario de Michel Barnier, contraint de quitter Matignon au bout de trois mois après une censure parlementaire. Le chef du gouvernement compte donc réaffirmer sa ligne tout en ouvrant la porte à certains ajustements, notamment sur le calendrier des jours fériés supprimés, sans pour autant remettre en cause le montant global des économies.

Reçu jeudi dernier par Emmanuel Macron à Brégançon, François Bayrou est également attendu sur la question sensible de la « contribution des plus fortunés », évoquée mi-juillet mais encore floue. Depuis la suppression de l’impôt sur la fortune en 2017, la question de la fiscalité des plus riches reste hautement symbolique et pourrait devenir l’un des points d’équilibre du débat à venir.



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