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Gaza : le Hamas accuse Israël de saboter la trêve

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Gaza : le Hamas accuse Israël de saboter la trêve
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Le bras de fer entre Israël et le Hamas franchit une nouvelle étape. Alors que l’État hébreu a ordonné mercredi le rappel de 60.000 réservistes pour préparer l’assaut de la ville de Gaza, le mouvement islamiste palestinien accuse le gouvernement de Benjamin Netanyahu de saboter les tentatives de médiation en vue d’une trêve.

Dans un communiqué, le Hamas fustige « l’annonce d’une opération militaire contre près d’un million de civils et de déplacés », y voyant la preuve d’un « mépris flagrant » des efforts de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis, mobilisés depuis plusieurs semaines pour arracher un cessez-le-feu. Le mouvement rappelle avoir accepté une proposition de trêve de 60 jours prévoyant un échange d’otages contre prisonniers, mais accuse le Premier ministre israélien de bloquer tout compromis.

Israël resserre son emprise militaire

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a validé le plan d’attaque de Gaza-ville, considéré comme l’un des derniers bastions du Hamas. Selon son ministère, le rappel massif de réservistes doit permettre d’assurer « la prise de contrôle sécuritaire de l’ensemble de la bande de Gaza » et d’obtenir la libération des otages encore retenus.

Ces derniers sont au cœur de l’équation : l’armée israélienne estime que 49 otages restent aux mains du Hamas, dont 27 seraient déjà morts. Leur enlèvement, le 7 octobre 2023, lors d’une attaque sans précédent, a été l’élément déclencheur de la guerre.

Un coût humain en constante aggravation

Mercredi encore, la Défense civile gazaouie a fait état de 21 morts dans de nouvelles frappes israéliennes. Des bilans difficiles à vérifier en raison des restrictions imposées aux médias et de l’accès limité au terrain, mais qui témoignent de l’ampleur des pertes humaines dans une bande de Gaza déjà ravagée par vingt-deux mois de conflit.

Entre trêve et escalade

La proposition de trêve validée par le Hamas prévoyait un processus en deux étapes : la libération d’otages vivants et la restitution de dépouilles, contre des prisonniers palestiniens et l’acheminement d’aide humanitaire. Israël, de son côté, n’a pas donné de réponse officielle et maintient que la guerre ne prendra fin qu’avec la restitution de l’ensemble des captifs.

En intensifiant son offensive tout en repoussant une trêve temporaire, le gouvernement israélien prend le risque de creuser davantage l’impasse diplomatique. Pour les médiateurs, la fenêtre d’opportunité se réduit, tandis que sur le terrain, la population gazaouie paie le prix fort de cette escalade sans horizon de paix immédiat.



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