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Gaza : le Hamas lance une vague d’exécutions après le cessez-le-feu
Alors que la bande de Gaza connaît un fragile cessez-le-feu depuis le 10 octobre, le Hamas mène une campagne d’exécutions sommaires visant des Palestiniens accusés de collaboration avec Israël. Sous couvert d’une opération de “sécurité intérieure”, le mouvement islamiste tente de réaffirmer son autorité sur un territoire exsangue, ravagé par des mois de guerre et de divisions internes.
Selon plusieurs sources locales et témoignages diffusés sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des hommes, présentés comme membres de clans ayant été armés ou soutenus par l’armée israélienne, abattus publiquement. Ces scènes, filmées à Gaza et dans plusieurs camps de réfugiés, s’inscrivent dans ce que le Hamas décrit comme une “purge contre les traîtres”, tandis que des ONG dénoncent des “exécutions extrajudiciaires”.
Le groupe islamiste, responsable des attaques du 7 octobre 2023 ayant provoqué la mort de plus de 1 200 Israéliens, affirme vouloir rétablir l’ordre dans l’enclave après des semaines de chaos. Il accuse certains groupes armés d’avoir détourné ou pillé l’aide humanitaire internationale pendant les combats, aggravant la crise pour les civils.
Mais derrière cette “campagne de sécurité”, nombre d’observateurs y voient surtout une manœuvre politique. Après avoir perdu une grande partie de ses infrastructures militaires sous les bombardements israéliens, le Hamas chercherait à restaurer sa domination sur le territoire et à éliminer toute forme de dissidence, notamment au sein de clans ou factions rivales.
Sur le plan international, la question suscite également la polémique. En Europe, l’eurodéputée Rima Hassan, issue du mouvement La France insoumise, a relayé sur Instagram un article du média américain Mondoweiss évoquant ces “traques” du Hamas. Une publication qui a immédiatement provoqué des réactions indignées. “Nous savions que Rima Hassan n’avait montré aucune compassion pour les victimes du pogrom du 7 octobre. Nous découvrons désormais qu’elle fait l’apologie des exactions commises par le Hamas contre des Palestiniens”, a dénoncé l’eurodéputée Nathalie Loiseau lors d’une session au Parlement européen.
Le Hamas, qui affirme “ne pas viser les innocents”, justifie ces exécutions comme une “nécessité de protection de la résistance”. Une justification qui peine à convaincre, alors que la population de Gaza, épuisée par des années de siège et de guerre, redoute un retour aux purges internes et à la terreur politique.