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Gaza : Von der Leyen exige un cessez-le-feu

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Gaza : Von der Leyen exige un cessez-le-feu
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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a lancé ce vendredi un appel pressant à Israël pour qu’il renonce à son plan de prolongation de l’opération militaire à Gaza, qualifiant la situation d’urgence humanitaire nécessitant un cessez-le-feu immédiat.

« Le gouvernement israélien doit revenir sur sa décision de prolonger son opération militaire à Gaza », a écrit la cheffe de l’exécutif européen sur le réseau social X (ex-Twitter), avant d’ajouter : « Un cessez-le-feu est nécessaire immédiatement » et que l’aide humanitaire doit pouvoir accéder « immédiatement et sans entrave » à Gaza.

Cette déclaration intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre l’Union européenne et Israël, alors que la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne continue de se détériorer. Fin juin, la Commission avait déjà estimé qu’Israël violait une clause essentielle de l’accord d’association avec l’UE en matière de respect des droits humains, et avait proposé de suspendre certains financements européens à destination de start-up israéliennes. Cette proposition reste en discussion entre les États membres, toujours divisés sur la posture à adopter.

Depuis le début de la guerre menée par Israël contre le Hamas, en réponse à l’attaque du 7 octobre 2023, les Vingt-Sept peinent à afficher une position unifiée. Tandis que certains pays comme l’Allemagne ont longtemps défendu le droit d’Israël à se protéger, d'autres, comme l’Espagne, ont adopté une position plus critique, allant jusqu’à évoquer un « génocide » à l’encontre des Palestiniens.

Un tournant diplomatique s’est toutefois amorcé ce vendredi, lorsque l’Allemagne a annoncé la suspension des exportations d’armes pouvant être utilisées à Gaza, marquant un changement de cap inédit dans la politique allemande à l’égard d’Israël.

De son côté, la Belgique a convoqué l’ambassadrice israélienne à Bruxelles. « L’objectif est clairement de témoigner de notre totale désapprobation quant à cette décision » israélienne, a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot.

Au sein même de la Commission européenne, la critique prend de l’ampleur. Dans une interview accordée à Politico, la vice-présidente Teresa Ribera a déclaré que la situation à Gaza « ressemblait beaucoup à un génocide », une déclaration qui reflète les fractures grandissantes au sein de l'exécutif européen face à la stratégie militaire israélienne.

Dans ce climat de plus en plus tendu, l’Union européenne semble à la croisée des chemins, tiraillée entre solidarité historique avec Israël et préoccupation croissante pour les droits humains et le droit international humanitaire à Gaza.



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