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Goundafa : la mine polymétallique du Haut Atlas prête à renaître

Mercredi 22 Octobre 2025 - 12:00
Goundafa : la mine polymétallique du Haut Atlas prête à renaître
Par: Naji khaoula
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La mine polymétallique de Goundafa, nichée dans le Haut Atlas à une centaine de kilomètres au sud de Marrakech, s’apprête à connaître une nouvelle vie après plus de soixante ans d’inactivité. Ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale visant à relancer les sites miniers historiques et à renforcer la position du Maroc sur le marché mondial des ressources stratégiques.

La société canadienne Steadright Critical Minerals a annoncé la signature d’un protocole d’accord pour l’acquisition de la mine, fermée depuis les années 1950. L’entreprise entend remettre en exploitation ce site riche en zinc, plomb, cuivre et or, dans un contexte où le Royaume multiplie les initiatives pour attirer de nouveaux investisseurs dans le secteur extractif.

Exploitée entre 1926 et 1956, la mine de Goundafa a produit environ 320 000 tonnes de minerai, avec des teneurs particulièrement élevées en zinc et en plomb durant ses premières années d’activité. Les premières extractions, remontant à 1920, auraient déjà permis de récupérer près de 2 000 tonnes. Aujourd’hui, le gisement s’étend sur 1 600 hectares et dispose des autorisations nécessaires à sa relance, dont une licence minière et une autorisation environnementale.

Selon un rapport géologique publié en 2022, les ressources potentielles seraient estimées à 6,62 millions de tonnes de minerais divers, même si ces données ne répondent pas encore aux normes canadiennes. Les analyses suggèrent cependant un fort potentiel de prolongement latéral et vertical, ouvrant la voie à une exploitation industrielle moderne.

« Le potentiel du site et le cadre réglementaire marocain en font une opportunité particulièrement intéressante », souligne Matt Lewis, PDG de Steadright. La société a lancé une phase de vérification de trois mois afin d’évaluer la faisabilité technique et économique du projet.

L’accord prévoit un paiement de 8 millions de dollars, complété par l’émission d’actions équivalant à 9 % du capital de Steadright et un dépôt non remboursable de 500 000 dollars. Une redevance de 1 % sur les métaux vendus sera par ailleurs versée à l’État marocain.

Cette relance intervient alors que le secteur minier marocain connaît un regain d’intérêt, encouragé par la demande mondiale croissante en métaux stratégiques nécessaires à la transition énergétique et aux technologies vertes. Le projet de Goundafa symbolise ainsi la volonté du Maroc de valoriser son patrimoine minier tout en attirant les capitaux étrangers pour soutenir une exploitation durable et à haute valeur ajoutée.



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