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Ilie Bolojan nommé Premier ministre de Roumanie
La Roumanie tente de tourner la page de plusieurs mois d’instabilité politique. Vendredi à Bucarest, le président Nicusor Dan a officiellement désigné Ilie Bolojan comme nouveau Premier ministre, au terme de longues négociations entre les forces pro-européennes. Une nomination qui, sauf revirement de dernière minute, devrait marquer la fin d’une crise institutionnelle inédite et ouvrir la voie à un gouvernement de réforme.
À 56 ans, Ilie Bolojan, président du Sénat et chef du Parti national libéral (PNL), s’apprête à prendre la tête d’un pays en difficulté, affichant le déficit public le plus élevé de l’Union européenne (9,3 % à la fin 2024). « Ilie Bolojan est la personne la mieux placée pour réformer l'appareil étatique roumain », a déclaré le chef de l’État lors d’une allocution solennelle. Le futur Premier ministre, connu pour sa rigueur budgétaire, a promis de s’attaquer en priorité à la « situation budgétaire difficile » et à la perte de confiance de la population.
Sa nomination devra encore être approuvée par le Parlement, où une majorité fragile composée de quatre partis pro-européens pourrait lui permettre de former un gouvernement dès la semaine prochaine. Mais les tensions restent vives. L’extrême droite, incarnée par le parti AUR de George Simion, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle annulée de novembre et détenteur d’un tiers des sièges parlementaires, dénonce une « insulte » au suffrage populaire.
L’élection présidentielle, reprogrammée en mai dernier, avait vu la victoire de Nicusor Dan, ancien maire de Bucarest, contre George Simion. Ce dernier avait bénéficié d’un fort soutien dans les zones rurales et chez les jeunes, mobilisés sur les réseaux sociaux et sensibles à son discours anti-système. L’annulation controversée du premier scrutin, officiellement motivée par des soupçons d’ingérence russe, avait déclenché des manifestations de grande ampleur à travers le pays, certains y voyant un « coup d’État institutionnel ».
Face à cette polarisation croissante, le choix d’Ilie Bolojan se veut un pari sur la stabilité et la compétence technocratique. Ancien maire d’Oradea, il est salué pour avoir modernisé sa ville en tirant efficacement parti des fonds européens. Son profil de gestionnaire austère — il a notamment supprimé 150 postes au Sénat pour lutter contre les dépenses superflues — séduit une frange de l’opinion lassée par la corruption et les promesses non tenues.
« Il est possible de faire des coupes similaires dans de nombreuses institutions », a-t-il affirmé, en promettant de « remettre la Roumanie sur le droit chemin ». Son programme repose sur la maîtrise des finances publiques, la relance de l’investissement productif, et le renforcement de l’État de droit, dans un contexte régional tendu par la guerre en Ukraine, aux portes de la Roumanie.
Membre clé de l’Otan et de l’Union européenne, la Roumanie reste sous haute surveillance à Bruxelles, qui voit dans le retour de Bolojan un signal rassurant, face à la montée des forces eurosceptiques et au recul de la gouvernance démocratique dans plusieurs pays d’Europe centrale. Le nouveau Premier ministre devra non seulement convaincre à l’intérieur, mais aussi rassurer ses partenaires européens sur la solidité de l’ancrage occidental de Bucarest.