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Impayés des TPME : l’ONEE et les SRM sous pression
Au Maroc, plusieurs très petites et petites entreprises (TPME) se trouvent dans une situation financière délicate en raison de retards persistants de paiement de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Selon la Confédération Marocaine des TPME (CM-TPME), le transfert des missions de l’Office vers les sociétés régionales multiservices (SRM) a créé un flou administratif, laissant de nombreux entrepreneurs sans interlocuteur clair.
Abdellah El Fergui, président de la CM-TPME, souligne que des dizaines de prestataires se voient refuser le règlement de prestations effectuées, certains attendant depuis plusieurs mois, voire un an. « Ce sont des montants parfois modestes, mais vitaux pour ces TPME, surtout en période de rentrée scolaire », explique-t-il. La majorité de ces entreprises sont de très petite taille, souvent individuelles, engagées par des contrats de service de trois ans, principalement dans le secteur de l’électricité.
Selon El Fergui, la complexité réside dans la clause de transfert des contrats vers les SRM, invoquée par l’ONEE pour décaler les paiements. Ce flou juridique entraîne une situation où les entrepreneurs, dispersés sur tout le territoire, se retrouvent dans l’incapacité de faire valoir leurs droits.
Une alerte au Parlement
Le sujet a récemment été porté à l’Assemblée nationale par Touria Afife, députée du groupe Justice et Développement. Dans une question écrite adressée à la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, elle dénonce les retards de paiement de l’ONEE, qui dépasseraient souvent six mois. Selon elle, cette situation provoque une « crise financière aiguë » pour les TPME, un secteur qui représente 95 % du tissu économique national et emploie près de 40 % de la population active.
La députée rappelle également que la mise en œuvre de la loi 40.19, qui a transféré certaines responsabilités opérationnelles aux SRM, a accentué les difficultés. À ce jour, ni l’ONEE ni les SRM n’ont communiqué publiquement sur les mesures prévues pour régulariser les paiements.
Face à cette impasse, la CM-TPME appelle à une clarification rapide des responsabilités et des procédures, afin d’éviter un contentieux généralisé qui pourrait fragiliser encore davantage le secteur des petites entreprises.