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Inde-Pakistan : L’escalade des tensions après des frappe ciblées
Dans la nuit de mardi à mercredi, les tensions entre l'Inde et le Pakistan ont franchi un nouveau seuil critique. Des images vidéo captées aux premières heures de la journée montrent une vive explosion survenue dans un séminaire islamique résidentiel à Bahawalpur, en plein centre du Pakistan. Cette frappe survient en réponse à l'attaque ayant coûté la vie à plusieurs touristes indiens au Cachemire.
Selon le groupe Jaish-e-Mohammed, la famille de son fondateur Masood Azhar se trouvait encore dans le séminaire, bien que la plupart des étudiants aient été évacués face aux rumeurs d'une frappe imminente. Le bilan est lourd : treize morts, dont dix membres de la famille d'Azhar, parmi lesquels des femmes et des enfants, d’après les déclarations de l’armée pakistanaise. Des milliers de personnes ont assisté aux funérailles dans un stade, scandant des slogans religieux tels que « Allah Akbar ».
Dans un communiqué, le groupe Jaish-e-Mohammed a vivement dénoncé l’opération indienne, qualifiant l’attaque de « brutalité » qui « dépasse toutes les normes ». Masood Azhar, invisible depuis plusieurs années, et son frère Abdul Rauf Asghar n’auraient pas assisté aux prières funéraires. Après la frappe, l'accès au site a été strictement interdit.
Parallèlement, au nord de Bahawalpur, quatre missiles indiens ont frappé Muridke peu après minuit, démolissant une mosquée et un bâtiment administratif annexé. Trois personnes ont été ensevelies sous les décombres. Officiellement, le site abrite un complexe gouvernemental de santé et d'éducation, mais New Delhi affirme qu'il est lié au groupe armé Lashkar-e-Taiba, accusé notamment par l’Inde et les États-Unis d’avoir orchestré les attentats de Bombay en 2008.
Si Hafiz Saeed, leader historique du Lashkar-e-Taiba, est actuellement emprisonné au Pakistan pour financement du terrorisme, il affirme que son réseau est exclusivement humanitaire. Pourtant, pour New Delhi, ces infrastructures ne sont que la façade d’une machine militante bien organisée.
L'Inde a revendiqué des frappes chirurgicales sur ce qu’elle qualifie de « neuf camps terroristes » en territoire pakistanais. De son côté, Islamabad a accusé son voisin d’avoir frappé six sites civils, causant la mort de vingt-six personnes et faisant quarante-six blessés, tous selon lui des civils innocents.
Cette montée de tension, la plus sérieuse depuis des décennies, marque un tournant inquiétant dans les relations indo-pakistanaises. Jusque-là, les affrontements étaient principalement concentrés sur la région contestée du Cachemire. Aujourd’hui, les frappes dans les villes de Bahawalpur et de Muridke sont vues à Islamabad comme une dangereuse escalade.
Les accusations réciproques entre les deux puissances nucléaires ne datent pas d'hier. Depuis des décennies, l'Inde accuse le Pakistan d'héberger et de soutenir des groupes islamistes visant ses intérêts, tandis qu'Islamabad reproche à New Delhi d’appuyer des mouvements séparatistes au Pakistan — accusations que les deux parties rejettent fermement.
À l’heure actuelle, les appels à la désescalade se multiplient au niveau international, mais la région reste sous haute tension, redoutant une spirale incontrôlable.