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L’Allemagne plaide pour des garanties de sécurité durables en Ukraine
En visite à Kiev lundi, le vice-chancelier allemand Lars Klingbeil a insisté sur la nécessité d’offrir à l’Ukraine des « garanties de sécurité fiables », condition indispensable selon lui pour établir une paix durable après plus de trois ans de guerre contre la Russie. À son arrivée dans la capitale ukrainienne, le responsable social-démocrate a affirmé travailler « en étroite collaboration avec le chancelier fédéral » afin de déterminer comment l’Allemagne peut contribuer de manière concrète à un éventuel processus de paix.
Berlin veut désormais jouer un rôle de premier plan dans la recherche d’une solution politique au conflit, alors que les perspectives de dialogue paraissent de plus en plus incertaines. La Russie a exclu, vendredi dernier, toute organisation immédiate d’un sommet avec l’Ukraine, malgré les efforts du président américain Donald Trump pour rapprocher les deux parties. Cette impasse a renforcé l’idée que l’Europe devait prendre davantage d’initiatives, un point souligné par le chancelier Friedrich Merz lors de son déplacement à Washington, où il a jugé « absolument clair » que les Européens devaient participer à l’élaboration des futures garanties de sécurité.
À Kiev, l’appel de Lars Klingbeil fait écho aux demandes répétées de Volodymyr Zelensky. Dimanche, lors de la célébration du Jour de l’Indépendance, le président ukrainien avait de nouveau plaidé pour la présence de troupes étrangères sur le sol ukrainien une fois la guerre terminée, une manière de sécuriser le pays face à de nouvelles menaces russes. Mais cette option demeure sensible en Allemagne, où Friedrich Merz reste volontairement vague sur la possibilité d’un engagement direct de la Bundeswehr.
Dans ce contexte tendu, la visite de Lars Klingbeil prend une dimension symbolique. Elle illustre la volonté de Berlin d’afficher sa solidarité avec l’Ukraine tout en cherchant à peser davantage dans le débat international. Pour l’Allemagne, il s’agit non seulement d’assumer ses responsabilités en Europe, mais aussi de s’assurer que toute solution négociée intègre des garanties durables afin que la paix, si elle advient, ne soit pas précaire.