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L’économie marocaine poursuit sa croissance robuste au deuxième trimestre 2025
L’économie marocaine affiche une robuste performance au deuxième trimestre 2025, confirmant la dynamique amorcée fin 2024. Selon les dernières estimations du Haut-Commissariat au Plan (HCP), le produit intérieur brut (PIB) du Maroc a enregistré une progression de 4,6% en variation annuelle, soutenue par la solidité de la demande intérieure et la bonne performance de secteurs stratégiques tels que les services, la construction, l’agriculture et les industries extractives. Cette tendance devrait se maintenir au troisième trimestre, bien qu'à un rythme légèrement atténué avec une prévision de croissance de 4,4%.
Le soutien majeur à cette croissance provient de la demande intérieure, qui reste particulièrement dynamique. Les dépenses de consommation des ménages ont poursuivi leur redressement, affichant une hausse de 4,4% par rapport à l’année précédente, soutenues par une amélioration sur le marché de l'emploi. Le nombre d’emplois rémunérés a progressé de 3,4%, avec une forte croissance dans les secteurs non agricoles. La consommation publique, quant à elle, a continué d’être soutenue (+5,2%), notamment par des dépenses accrues en biens et services.
L’investissement a également été un moteur clé, avec une forte hausse de 17,5% au premier trimestre, alimentée par des projets d'infrastructures dans des secteurs tels que les infrastructures routières, hydrauliques et sportives, mais aussi grâce à un meilleur accès au crédit dans des secteurs comme la construction et l’eau.
Cependant, la demande extérieure a continué de peser négativement sur la croissance, réduisant le PIB de 3,8 points au premier trimestre. Cette tendance s'est poursuivie au deuxième trimestre, avec une croissance des exportations marocaines limitée à 2,2%, contre 9,8% au trimestre précédent. Le ralentissement économique chez les principaux partenaires commerciaux européens a contribué à cette faible performance des exportations, tandis que les importations ont continué leur ascension (+9,8%), principalement en raison de la forte demande en biens d’équipement et de consommation.
Les secteurs non agricoles ont largement contribué à la croissance du deuxième trimestre, en particulier les services, dont l’expansion reste supérieure à la moyenne observée entre 2010 et 2019. Le secteur extractif, stimulé par la demande internationale en phosphate brut, a également enregistré une forte hausse de ses exportations, portée par des prix mondiaux toujours tendus sur les fertilisants.
Le secteur de la construction a progressé de 6,8%, soutenu par une intensification des grands chantiers d'infrastructure. L’agriculture a contribué positivement à hauteur de 0,5 point à la croissance, avec une augmentation de 4,7% de sa valeur ajoutée. Toutefois, cette performance reste mitigée, certains sous-secteurs comme les rosacées et les oléagineuses ayant été affectés par des conditions climatiques extrêmes, tandis que d’autres cultures ont bénéficié de conditions plus favorables.
L’un des faits marquants du deuxième trimestre 2025 est la gestion réussie des tensions inflationnistes. L'inflation sous-jacente, qui exclut les produits volatils et les prix administrés, a chuté à 1,1%, son plus bas niveau depuis 2021. L’indice global des prix à la consommation a progressé de seulement 0,8%, contre 2% au trimestre précédent. Cette modération de l'inflation est en grande partie attribuée à la baisse des prix alimentaires, non alimentaires et de l’énergie, ainsi qu’à la stabilité des prix des produits manufacturés.
L’amélioration de l’activité économique a permis un renforcement des recettes fiscales (+21,6%), ce qui a contribué à limiter le besoin de financement des administrations publiques. Cependant, le besoin de financement des entreprises a augmenté, en lien avec la hausse des investissements. Cela a entraîné une augmentation du besoin de financement global, qui a progressé de 3 points par rapport à la même période en 2024, par rapport au PIB.
Pour le troisième trimestre 2025, la croissance devrait se stabiliser à 4,4%, toujours portée par une forte demande intérieure (+6,6 points de contribution au PIB). Toutefois, la demande extérieure devrait continuer à freiner la croissance (-3,1 points de contribution). Les secteurs non agricoles devraient continuer de croître à un rythme solide (+4,2%), tandis que l’inflation devrait rester maîtrisée, avec une prévision de 1,1% pour l'indice global et 0,8% pour l'inflation sous-jacente.
Cependant, plusieurs incertitudes planent sur l’évolution économique à court terme. Les tensions commerciales internationales, notamment les nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits européens, pourraient affecter les exportations marocaines, notamment dans les secteurs automobile, chimique, textile et métallurgique. La vulnérabilité du secteur agricole aux aléas climatiques estivaux reste également un facteur de risque.
Néanmoins, des éléments positifs pourraient amortir ces risques, tels que la reprise de l’industrie agroalimentaire, la poursuite de la bonne dynamique des industries chimiques, ou encore une baisse plus marquée des prix du pétrole en dessous de 70 dollars le baril, qui pourrait soutenir la croissance tout en maintenant l’inflation sous contrôle.
Ainsi, l’économie marocaine semble bien engagée dans une phase de croissance robuste et maîtrisée, mais les autorités devront rester vigilantes face à un environnement international incertain. Le défi principal consistera à pérenniser cette dynamique tout en renforçant la résilience du tissu productif face aux chocs externes.