-
12:00
-
21:00
-
20:30
-
17:00
-
15:14
-
13:39
-
13:13
-
11:37
-
07:12
Suivez-nous sur Facebook
Le Maroc confirme son ascension dans la filière de l’avocat
En quelques années, le Maroc s’est imposé comme l’un des poids lourds de l’avocat en Afrique. Avec une production dépassant les 130.000 tonnes en 2024/2025 et des revenus d’exportation estimés à 179 millions de dollars, le Royaume occupe désormais le deuxième rang des exportateurs africains et se classe troisième producteur continental, selon les données de The African Exponent.
Une croissance spectaculaire
Alors qu’en 2018 les superficies cultivées ne dépassaient pas 4.000 hectares, elles avoisinent aujourd’hui 12.000 hectares, soit une multiplication par trois en l’espace de cinq ans. Cette expansion rapide a propulsé la filière, particulièrement dans les régions du Gharb et du Loukkos, où les conditions climatiques favorisent cette culture.
Des atouts logistiques et commerciaux
La proximité avec l’Europe constitue un levier majeur. Les délais de transit réduits et les accords de libre-échange avec l’Union européenne permettent aux avocats marocains de s’imposer sur les marchés espagnol, français et néerlandais, qui absorbent plus de 80% des exportations. De nouveaux débouchés s’ouvrent également, notamment en Belgique, en Suisse, au Portugal, mais aussi au-delà du continent européen, avec des expéditions vers le Canada, la Turquie ou la Malaisie.
Des défis à relever
Si la production progresse, la filière fait face à des difficultés. La surproduction de 2024/2025 a entraîné une baisse des prix de près de 35%, réduisant la rentabilité et contraignant certains producteurs à abandonner une partie de leurs récoltes. De plus, la question de la consommation d’eau suscite des inquiétudes. Dans un pays marqué par la sécheresse et la rareté hydrique, l’expansion rapide de cette culture intensive alimente un débat sur la durabilité du modèle.
Vers un modèle plus durable
Les professionnels, réunis au sein de l’Association marocaine de l’avocat, appellent à une nouvelle stratégie. Celle-ci vise à passer d’une croissance fondée sur les volumes à une croissance plus qualitative, misant sur la planification, la diversification des marchés et une gestion raisonnée des ressources naturelles.
Une dynamique africaine
Le Maroc s’inscrit dans une tendance continentale plus large. En 2024, les exportations africaines d’avocats ont atteint près de 308.000 tonnes, pour une valeur avoisinant 687 millions de dollars. Si le Kenya reste leader, d’autres pays comme l’Éthiopie, l’Afrique du Sud et le Malawi s’affirment progressivement, chacun avec ses propres modèles de développement.