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Le Maroc doit-il maintenir le GMT+1 malgré les critiques ?

Hier 22:17
Le Maroc doit-il maintenir le GMT+1 malgré les critiques ?
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Six ans après l’adoption du fuseau horaire GMT+1, la question de l’heure légale continue de susciter des interrogations au Maroc. La mesure, instaurée pour améliorer la synchronisation économique internationale et réduire la consommation énergétique, est aujourd’hui au centre d’un débat ravivé par l’arrivée de la saison hivernale.

Dans de nombreuses villes, le maintien de l’heure avancée entraîne des matinées prolongées dans l’obscurité. Ce décalage affecte particulièrement les rythmes scolaires et professionnels, avec des journées qui commencent avant le lever du jour. Les déplacements matinaux se font souvent dans des conditions jugées inconfortables ou peu sécurisantes, notamment pour les enfants et les travailleurs dont la journée débute tôt.

Les effets physiologiques et sociaux du GMT+1 sont aussi remis en question. L’exposition tardive à la lumière naturelle perturbe le rythme biologique, diminue la qualité du sommeil et influence la concentration en journée. Les plus jeunes sont les plus sensibles à ces variations, leurs repères internes étant encore en formation.

Sur les réseaux sociaux, un mouvement citoyen s’est structuré autour de la revendication d’un retour à l’heure GMT. Ce discours repose sur l’idée que l’heure solaire correspond davantage aux habitudes de vie locales, aux cycles naturels et aux conditions climatiques du pays. Chaque rentrée scolaire ou changement de saison relance d’ailleurs la discussion, signe que la question n’est pas considérée comme réglée par une grande partie de la population.

L’argument énergétique, avancé au moment de l’adoption de la mesure, apparaît désormais limité. Les économies réalisées restent modestes par rapport à l’impact quotidien constaté dans les foyers, les établissements scolaires et les milieux professionnels. À cela s’ajoute le fait que plusieurs pays européens réévaluent aujourd’hui leurs propres dispositifs d’heure avancée, ce qui pourrait, à terme, redessiner les repères régionaux en matière de synchronisation horaire.

Toute éventuelle modification reste néanmoins liée à une décision institutionnelle. La question de l’heure légale s’inscrit dans une réflexion plus large : équilibre entre contraintes économiques, bien-être social, efficacité organisationnelle et cohérence avec l’environnement régional.

Dans l’immédiat, le fuseau GMT+1 demeure en vigueur, mais le débat, lui, reste ouvert. Il reflète une interrogation profonde sur le rythme collectif de vie au Maroc, sur les priorités retenues dans les choix publics, et sur la manière dont l’organisation du temps influence la qualité de vie quotidienne.



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