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Le taux de remplissage des barrages chute à 32% au Maroc
Le taux de remplissage des barrages au Maroc est tombé à 32%, contre 40% en mai dernier, a annoncé le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.
Cette baisse s’explique par une forte consommation liée aux besoins agricoles et domestiques, ainsi que par une évaporation accrue provoquée par les vagues de chaleur successives.
Des ressources en eau toujours en deçà de la normale
Malgré des précipitations ayant atteint en moyenne 142 millimètres, les ressources hydriques demeurent inférieures de 22% à la normale saisonnière, a précisé le ministre.
Cette situation met en évidence la pression persistante sur les réserves d’eau du Royaume, accentuée par le changement climatique et la croissance de la demande.
Un effort d’investissement massif dans les infrastructures
Face à cette tension, le gouvernement accélère la mise en œuvre de sa stratégie nationale de l’eau.
Depuis 2021, six grands barrages ont été mis en service, 14 sont en construction et 11 autres sont prévus d’ici 2027.
En parallèle, 155 petits barrages sont programmés à travers le pays, dont 50 déjà en cours de réalisation.
Le Maroc mise également sur la diversification de ses sources : 4.221 puits ont été forés, tandis que l’interconnexion entre les bassins de Sebou et de Bouregreg a permis de transférer 871 millions de m³ d’eau.
De plus, 110 stations de dessalement mobiles ont été installées pour renforcer l’approvisionnement dans les zones les plus vulnérables.
Un soutien logistique pour les zones rurales
Pour pallier les déficits locaux, 1.200 camions-citernes et 10.000 citernes fixes ont été mobilisés, assurant l’approvisionnement de 2,7 millions de personnes.
Aujourd’hui, près de 5,8 millions de Marocains en milieu rural disposent d’un accès régulier à l’eau potable, selon le ministère.