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Le Trésor parie sur les obligations à 2 ans

Hier 13:00
Le Trésor parie sur les obligations à 2 ans
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Entre le 17 et le 23 juillet, le Trésor marocain a levé près de 2,8 milliards de dirhams sur le marché obligataire primaire, selon les données hebdomadaires publiées par BMCE Capital Global Research (BKGR). Ce montant a été en très grande majorité concentré sur la maturité à 2 ans, qui a absorbé 2,65 milliards de dirhams, tandis que la ligne à 52 semaines n’a capté que 150 millions de dirhams.

Cette orientation stratégique confirme une tendance déjà observée ces derniers mois : le Trésor semble privilégier les maturités courtes et moyennes, dans un environnement économique où la visibilité sur la politique monétaire reste limitée. La prudence reste donc de mise, notamment en période estivale, où la liquidité bancaire peut être plus tendue et les ajustements de taux plus sensibles.

Du côté des taux, les ajustements sont restés modérés. La ligne à 52 semaines a enregistré une hausse de 4 points de base, portant le taux à 2,0648 %, tandis que la ligne à 2 ans a progressé de 1 point de base, atteignant 2,2485 %. Sur le marché secondaire, les évolutions sont restées dans une fourchette étroite, marquée par une stabilité globale, à l’exception de quelques variations sur les courtes échéances, notamment une baisse de 11,27 points de base sur la ligne à 52 semaines.

Les analystes de BKGR anticipent une stabilité générale du marché obligataire durant l’été, en raison d’un climat encore incertain, mais relativement apaisé en ce qui concerne les taux d’intérêt. Dans ce contexte, le choix du Trésor de se positionner principalement sur le segment des 2 ans reflète une stratégie de gestion prudente de la dette publique, en privilégiant des emprunts moins sensibles aux aléas conjoncturels.

Alors que les décisions futures de Bank Al-Maghrib sur les taux directeurs restent attendues, cette approche permet au Trésor de sécuriser ses besoins de financement tout en limitant son exposition à la volatilité à long terme. Une stratégie qui pourrait perdurer si les signaux macroéconomiques restent inchangés dans les prochaines semaines.



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