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Leila Benali trace la voie d’un Maroc bas carbone
Lors de la conférence « Scaling of Carbon Markets in Africa », tenue le 8 juillet à Casablanca, la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a livré une vision ambitieuse et volontariste de l’engagement du Royaume en faveur d’un modèle économique décarboné. Devant un parterre d’acteurs nationaux et internationaux, elle a mis en avant une approche intégrée, fondée autant sur des choix stratégiques que sur des convictions éthiques.
Un engagement clair et assumé
« Ce n’est pas pour cocher des cases », a souligné d’entrée Leila Benali, réaffirmant que la transition énergétique du Maroc repose sur une volonté politique forte, bien au-delà des contraintes réglementaires internationales. Le marché carbone n’est pas, selon elle, une simple mesure technique, mais un levier au service d’un développement durable et socialement inclusif.
Anticipation, résilience et choix stratégiques
Le discours de la ministre s’est inscrit dans une logique d’anticipation. Le Maroc, a-t-elle rappelé, n’a pas attendu la mise en œuvre complète de l’article 6 de l’Accord de Paris pour initier la structuration de son propre marché carbone. Dans un contexte géopolitique marqué, notamment par la rupture de l’approvisionnement gazier depuis l’Algérie en 2021, le Royaume a su faire preuve de résilience. Il a ainsi renforcé son réseau de pipelines, promu l’usage du gaz naturel et misé sur l’hydrogène vert.
Autres décisions structurantes : l’abandon du charbon à l’horizon 2030 dans la stratégie énergétique, l’annulation de projets dans ce sens à Nador et Jerada, et la conversion progressive des turbines à fioul.
Vers une structuration du marché carbone marocain
Leila Benali a également insisté sur la dimension institutionnelle de cette politique. Le Maroc a déjà signé des accords bilatéraux avec plusieurs pays, dont la Suisse, Singapour, la Corée du Sud et la Norvège, afin de développer des projets à impact fort dans le domaine du carbone. Ces partenariats s’inscrivent dans une dynamique de coopération Sud-Nord et Sud-Sud pour renforcer la transition énergétique au niveau continental.
Parmi les initiatives en cours, la ministre a évoqué le projet « Bilan Carbone Maroc », piloté en partenariat avec des institutions nationales comme la Fondation Mohammed VI pour l’environnement, l’AMEE, le ministère de l’Industrie et l’IMANOR.
Une diplomatie climatique au service du continent
L’intervention de Leila Benali a aussi mis en lumière l’ambition du Maroc sur la scène africaine. Elle a défendu l’idée d’une « définition africaine des standards ESG », estimant qu’un tel cadre faciliterait le financement de la chaîne de valeur des minerais stratégiques. Le Royaume aspire ainsi à devenir un corridor des métaux et minerais de transition entre l’Afrique, l’Europe et le bassin atlantique.
Enfin, la ministre a appelé à une mobilisation autour de la certification des « électrons verts » et à la libéralisation progressive du marché de l’électricité en moyenne tension. Le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), mis en place par l’Union européenne, constitue selon elle un accélérateur pour inciter les industriels à adopter des pratiques durables.
Une transition juste et inclusive
Loin d’être un simple enjeu technique, la politique bas carbone du Maroc vise, selon Leila Benali, un avenir « durable, juste et prospère pour tous ». Dans ce cadre, la certification carbone devient un outil central de compétitivité pour les entreprises, leur permettant de préserver leurs parts de marché tout en participant activement à la décarbonation de l’économie nationale.
En plaçant la transition énergétique au cœur de sa stratégie de développement, le Maroc réaffirme sa position de leader régional dans la lutte contre le changement climatique. Portée par une vision lucide et déterminée, Leila Benali incarne cette ambition tournée vers un avenir résolument vert.
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