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Les robots-taxis de Google s’apprêtent à révolutionner la mobilité britannique
Les emblématiques bus rouges londoniens pourraient bientôt partager la route avec une nouvelle génération de véhicules : les robots-taxis de Waymo, filiale du géant américain Alphabet (maison mère de Google). L’entreprise a annoncé, mercredi, son intention de lancer ses premiers tests en Europe dès 2026, en commençant par la capitale britannique, dans un contexte de législation favorable au développement des technologies de conduite autonome.
Cette décision marque une étape importante pour Waymo, déjà pionnière aux États-Unis, où ses véhicules sans chauffeur circulent dans plusieurs grandes villes comme San Francisco, Phoenix et Los Angeles. L’entreprise revendique plus de dix millions de trajets payants et affirme que sa technologie est douze fois moins impliquée dans des accidents causant des blessures à des piétons que les conducteurs humains.
Selon le communiqué publié par Waymo, la première phase du projet consistera à cartographier les quartiers de Londres avant d’obtenir les autorisations officielles pour lancer ses essais sur route. L’entreprise mettra à profit son savoir-faire en matière d’intelligence artificielle et de capteurs de haute précision pour adapter sa technologie aux conditions de circulation européennes.
Le Royaume-Uni s’impose aujourd’hui comme un terrain d’expérimentation privilégié pour les véhicules autonomes. Le parlement britannique a adopté en 2024 une loi sur les véhicules automatisés, ouvrant la voie à des tests grandeur nature tout en garantissant un cadre réglementaire clair pour les opérateurs. Une stratégie saluée par Heidi Alexander, secrétaire d’État aux Transports, qui estime que ce secteur émergent « renforcera les options de mobilité tout en stimulant l’emploi et les investissements au Royaume-Uni ».
Cette avancée britannique pourrait faire du pays un pôle européen de la mobilité intelligente, à un moment où l’Union européenne accuse un certain retard sur les États-Unis et la Chine dans le déploiement des véhicules autonomes.
Mais Waymo n’est pas seule à convoiter Londres. Plusieurs acteurs internationaux se positionnent déjà sur le marché britannique : Uber a annoncé, en partenariat avec la start-up Wayve, le lancement d’un service similaire dès 2026, tandis que le géant chinois Baidu et la société américaine Lyft ont également présenté leurs plans pour introduire leurs propres flottes de taxis autonomes.
Avec cette arrivée en Europe, Waymo espère imposer son modèle de transport durable, sûr et intelligent, tout en s’adaptant aux spécificités réglementaires et urbaines du Vieux Continent. Si le projet aboutit, Londres deviendrait la première ville européenne à accueillir les véhicules autonomes de Google, un symbole fort de la mutation technologique en marche dans le secteur du transport.