Maroc : CAF et Hyundai en lice pour un contrat ferroviaire majeur
La société espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) et le constructeur sud-coréen Hyundai ont franchi une étape décisive dans l’appel d’offres lancé par le Maroc pour la fourniture de 150 trains régionaux et de banlieue. Selon la presse locale, Talgo, Alstom et la chinoise CRRC ont été écartés de la compétition par l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), laissant ces deux entreprises en lice pour ce contrat stratégique.
Un projet d’envergure pour moderniser le réseau ferroviaire marocain
L’ONCF, en quête de modernisation et d’expansion de son réseau ferroviaire, est en phase finale de sélection pour attribuer les différents lots de ce méga-contrat. Le fabricant espagnol CAF, basé à Beasain, dans le nord de l’Espagne, et Hyundai Rotem, filiale ferroviaire du groupe sud-coréen Hyundai, se disputent les marchés suivants :
- 40 trains interurbains,
- 60 trains rapides de type TNR (Train à Grande Vitesse),
- 50 trains régionaux du Réseau Express Régional (RER).
L’année dernière, Alstom avait remporté un premier lot de 18 trains à grande vitesse. Cependant, l’ONCF a écarté le fabricant français pour les autres lots du contrat en cours. L’entreprise espagnole Talgo, en proie à des incertitudes économiques, ainsi que la société chinoise CRRC Zhuzhou Locomotive, ont également été éliminées de la sélection.
Des investissements et une stratégie d’intégration locale
Ce projet ferroviaire représente une opportunité majeure pour l’industrie du transport au Maroc. Hyundai Rotem a déjà manifesté son ambition en annonçant, en juillet dernier, son intention de construire une usine de fabrication de trains au Maroc, accompagnée d’un transfert de technologie. Cette initiative vise à renforcer la présence du groupe en Afrique et à contribuer au développement industriel du pays.
De son côté, CAF n’est pas un inconnu sur le marché marocain. L’entreprise est déjà impliquée à travers sa division CAF Signalling, en charge d’un contrat pour la station de Casa-Port et d’un projet de télégestion des sous-stations et des postes de sectionnement du réseau ferroviaire électrifié.
Un contrat assorti de conditions strictes
Outre la fourniture des rames, le marché de l’ONCF comporte deux exigences essentielles pour les constructeurs sélectionnés. Les entreprises retenues devront assurer un contrat de maintenance d’une durée de 20 ans et atteindre un taux d’intégration locale défini en fonction du nombre de trains commandés. Ces critères visent à garantir un impact économique positif et durable sur l’industrie ferroviaire marocaine.
Avec cette sélection restreinte à CAF et Hyundai Rotem, la décision finale de l’ONCF sera cruciale pour l’avenir du réseau ferroviaire marocain et pour le positionnement du pays en tant que hub ferroviaire en Afrique.
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