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Maroc-Égypte : vers une réunion ministérielle pour apaiser les tensions commerciales

08:13
Maroc-Égypte : vers une réunion ministérielle pour apaiser les tensions commerciales

Le Maroc et l’Égypte s’apprêtent à tenir une réunion ministérielle afin de surmonter les tensions commerciales actuelles. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la commission commerciale mixte, vise à dissiper les différends liés à l’application de l’accord d’Agadir. Bien qu’aucune annonce officielle de suspension des échanges n’ait été faite, des restrictions récentes sur plusieurs produits égyptiens ont soulevé des interrogations quant à un éventuel déséquilibre dans les flux commerciaux entre les deux nations.

Un accord en question

L’accord d’Agadir, signé en 2004 et entré en vigueur en 2007, vise à établir une zone de libre-échange entre l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et la Jordanie. Il prévoit une exonération des droits de douane sur les biens industriels et agricoles transformés, à condition de respecter les règles d’origine. Toutefois, au fil des ans, des déséquilibres ont émergé, certains acteurs marocains dénonçant un accès inégal aux marchés.

Alors que les exportations égyptiennes vers le Maroc concernent principalement des produits alimentaires, du carrelage et des textiles, les industriels marocains rencontrent des difficultés pour écouler certains produits, notamment les automobiles, sur le marché égyptien.

Un ajustement plutôt qu’une crise

Du côté égyptien, des représentants des chambres de commerce confirment que certaines cargaisons avaient été temporairement retardées mais que leur entrée sur le marché marocain est en voie de normalisation. Ahmed Zaki, secrétaire général de la division des exportateurs au sein de l’Union des chambres de commerce égyptiennes, a souligné qu’un dialogue a été entamé et qu’une réunion ministérielle est en préparation pour éviter toute récidive.

Une révision en débat

La presse marocaine a récemment relancé le débat sur la nécessité de réévaluer certains accords de libre-échange, dont celui d’Agadir, jugé par certains plus favorable à l’Égypte. Toutefois, des sources égyptiennes rappellent que cet accord engage plusieurs pays et qu’une révision nécessiterait une concertation plus large au niveau régional.

Avec des échanges bilatéraux s’élevant à environ neuf milliards de dirhams par an (près de 900 millions de dollars), les relations économiques entre Rabat et Le Caire restent solides. La réunion ministérielle à venir sera déterminante pour garantir un cadre commercial équilibré et répondre aux préoccupations des industriels marocains et égyptiens.


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