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Maroc : en quête d'alternatives face à la pollution plastique
À Busan, en Corée du Sud, se tient jusqu'au 1ᵉʳ décembre 2024 une conférence cruciale réunissant 175 pays, visant à finaliser un traité mondial pour éradiquer la pollution plastique. Cette initiative, lancée lors de la cinquième Assemblée des Nations unies pour l’environnement en 2022, a pour objectif de créer un cadre juridique contraignant qui couvre l’ensemble du cycle de vie des plastiques, de leur production à leur élimination. Face à cette crise mondiale, le Maroc se positionne comme un acteur engagé, conscient des défis tant locaux qu'internationaux.
Une Situation Alarmante
La production mondiale de plastique dépasse les 400 millions de tonnes par an, avec seulement 9 % recyclés selon l'ONU. Les océans et les écosystèmes terrestres subissent des conséquences dramatiques, devenant des décharges à ciel ouvert. Le Maroc, bien qu'ayant mis en place des initiatives pour lutter contre cette pollution, reste confronté à des défis considérables. Sa participation aux négociations de Busan souligne l'urgence d'intégrer des solutions globales dans ses politiques nationales.
L'Initiative « Zéro Mika »
Depuis 2016, le Maroc a lancé l'opération « Zéro Mika », accompagnée de la loi n°77-15, qui interdit la fabrication et l'utilisation de sacs en plastique. Cette initiative visait à réduire la pollution plastique et à promouvoir des alternatives durables. Cependant, après huit ans, le bilan est mitigé. Bien que l'intention soit louable, la mise en œuvre a été entravée par divers obstacles.
L'un des principaux freins à cette initiative est le manque de sensibilisation. Une partie significative de la population peine à adopter de nouveaux comportements, souvent en raison d'un déficit d'information ou d'habitudes profondément ancrées. Malgré les efforts déployés, les sacs en plastique continuent d'être largement utilisés, en particulier dans les marchés urbains et ruraux. De plus, des réseaux clandestins de production persistent, alimentant un marché parallèle difficile à éradiquer.
Vers une Stratégie Renforcée
Pour surmonter ces défis, le Maroc envisage une stratégie renforcée. Cela inclut l'intensification des contrôles, avec des inspections plus fréquentes pour démanteler les circuits illégaux et appliquer des sanctions dissuasives. La sensibilisation du public est également cruciale : des campagnes de communication efficaces pourraient informer sur les dangers de la pollution plastique et promouvoir les alternatives durables.
En parallèle, le développement d'alternatives réutilisables, comme les sacs en tissu ou biodégradables, doit être une priorité. Des subventions pourraient rendre ces options plus accessibles, tandis que des partenariats avec des organisations internationales pourraient fournir le soutien technique et financier nécessaire.
Une Mobilisation Nécessaire
Si le Maroc souhaite atteindre ses objectifs environnementaux, il devra adopter une approche holistique qui combine législation, sensibilisation, alternatives viables et coopération internationale. Le chemin vers un Maroc sans plastique est semé d'embûches, mais avec une volonté politique affirmée et une mobilisation collective, il est possible de transformer cette ambition en réalité.
L'initiative « Zéro Mika », malgré ses limites, pourrait servir de fondation pour d'autres politiques environnementales. Avec des ajustements en matière de contrôle et de promotion des alternatives, cette démarche a déjà posé les jalons d'une gestion plus responsable des déchets. En intégrant une politique circulaire axée sur le recyclage, le Maroc pourrait faire des déchets plastiques une ressource économique.
Au-delà des politiques publiques, le succès de cette transformation repose sur la mobilisation de tous les acteurs : citoyens, entreprises et institutions. Les choix quotidiens des consommateurs sont cruciaux pour réduire la demande en plastique et favoriser un avenir plus durable.