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Maroc : la pauvreté multidimensionnelle réduite de moitié entre 2011 et 2018
Le Maroc enregistre une avancée majeure dans la lutte contre la pauvreté multidimensionnelle, selon le rapport mondial 2025 publié conjointement par l’Oxford Poverty & Human Development Initiative (OPHI) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Entre 2011 et 2018, le taux de pauvreté non monétaire du Royaume a été réduit de plus de moitié, passant de 17,3 % à 7,9 %, illustrant une amélioration sensible des conditions de vie et des services de base pour des millions de citoyens.
En 2011, près de 5,7 millions de Marocains vivaient dans des situations de privation multiple, avec une intensité moyenne de 45,5 %, calculée à partir de dix indicateurs liés à la santé, l’éducation et le niveau de vie. Sept ans plus tard, ces chiffres montrent une nette amélioration : l’indice MPI chute à 0,033 et le nombre de personnes touchées tombe à environ 2,8 millions, tandis que l’intensité moyenne des privations recule à 42,5 %.
Les progrès les plus marqués concernent la nutrition, la santé et l’éducation. Les taux de privation dans ces domaines passent respectivement à 3,6 % pour la nutrition et la santé, et à 5,4 % pour l’éducation. Les privations liées au logement et à l’accès aux services essentiels tels que l’eau potable, l’électricité et l’assainissement se stabilisent entre 2 % et 3 %, traduisant une amélioration des infrastructures et des conditions de vie des ménages.
Dans le contexte international, le Maroc figure parmi les pays ayant enregistré une diminution significative de leur indice de pauvreté multidimensionnelle. Sur les 88 pays disposant de données comparables dans le temps, 76 ont amélioré leur MPI sur au moins une période. La trajectoire marocaine reflète une tendance observée dans plusieurs pays à revenu intermédiaire inférieur, où les politiques de développement ont permis des avancées simultanées en matière de santé, d’éducation et de conditions matérielles.
Le rapport souligne toutefois l’absence de données récentes pour le Maroc après 2018. Aucun indicateur officiel n’est disponible pour les années 2019 à 2024, un manque partagé par de nombreux pays dont les enquêtes ont été retardées par la pandémie. Le suivi des progrès repose donc encore sur l’enquête de 2017–2018.
Par ailleurs, le rapport 2025 met en lumière la vulnérabilité des populations pauvres aux risques climatiques. Bien que le Maroc ne dispose pas de données spécifiques sur son exposition, il est intégré dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire inférieur, où près de 72 % des personnes pauvres sont déjà exposées à au moins un risque climatique, comme les fortes chaleurs, les sécheresses, les inondations ou la pollution atmosphérique. Cette double vulnérabilité sociale et environnementale reste un défi majeur pour le développement durable du Royaume.