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Monarchie britannique : la crise Andrew rouvre le débat sur la transparence
La décision du roi Charles III de retirer au prince Andrew ses derniers titres et privilèges marque un tournant historique pour la monarchie britannique. Après plus d’une décennie de controverse liée aux relations du prince déchu avec le financier américain condamné pour crimes sexuels Jeffrey Epstein, le souverain a choisi une ligne de rupture, largement saluée au Royaume-Uni.
Il s’agit de la première destitution d’un membre de la famille royale depuis 1919, sous George V. Andrew, 65 ans, perd l’usage de ses titres restants et devra quitter son manoir près de Windsor, qu’il occupe depuis 2003, pour s’installer à Sandringham. Charles III continuera néanmoins à assurer son soutien financier.
L’affaire, déclenchée en 2011 par les accusations de Virginia Giuffre – qui affirmait que le prince l’avait exploitée sexuellement alors qu’elle était mineure –, avait déjà conduit Andrew à se retirer de la vie publique en 2019. Les révélations contenues dans les mémoires posthumes de Giuffre ont ravivé la polémique, rendant, selon les analystes, sa présence au sein de la famille royale « intenable ».
Outre l’embarras médiatique, plusieurs pistes judiciaires restent ouvertes. La police britannique examine des informations faisant état d’une tentative présumée du prince d’obtenir des renseignements sur Giuffre afin de la discréditer. Le groupe anti-monarchiste Republic étudie également une procédure indépendante, tandis que la famille de la victime promet de poursuivre ses démarches.
Cette décision relance le débat sur l’encadrement institutionnel de la monarchie. La députée travailliste Rachael Maskell a réintroduit une proposition de loi visant à permettre au Parlement ou au souverain de retirer les titres nobiliaires. Des voix appellent également à davantage de transparence sur les finances royales.
Si une majorité de Britanniques approuve la décision du roi, beaucoup jugent qu’elle intervient tardivement : 58% des sondés par YouGov estiment que la famille royale aurait dû agir plus tôt.