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Notation souveraine : le PNUD conseille le Maroc sur transparence et diversification
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) attire l’attention sur l’importance croissante des notations souveraines pour les économies africaines. Dans son dernier rapport, le Maroc, déjà reconnu comme l’un des pays mieux notés de la région, se voit directement concerné par plusieurs recommandations destinées à renforcer sa crédibilité financière et sa visibilité auprès des investisseurs internationaux.
Ces évaluations jouent un rôle clé : elles conditionnent l’accès aux financements, influencent la confiance des investisseurs et déterminent souvent les conditions des emprunts. Le PNUD souligne que les notations ne doivent pas se limiter aux vulnérabilités économiques, mais refléter également les réformes structurelles et institutionnelles engagées par les pays.
Transparence et dialogue renforcé
Le rapport insiste sur la nécessité pour les gouvernements africains, dont le Maroc, de renforcer la communication avec les agences de notation. La création d’unités spécialisées, capables de fournir des données économiques et financières détaillées, pourrait limiter les malentendus et mieux mettre en valeur les réformes en cours. Au Maroc, cette approche complète les efforts menés par le ministère de l’Économie et des Finances en matière de politique budgétaire, de réforme fiscale et d’investissements dans les infrastructures vertes.
Modernisation des données et fiabilité statistique
Le PNUD recommande également d’investir dans des systèmes statistiques fiables et réguliers. Pour le Maroc, la modernisation du système statistique et la digitalisation des finances publiques offrent l’opportunité de démontrer la solidité de sa stabilité macroéconomique et sa capacité à gérer sa dette. Des indicateurs précis sur les partenariats public-privé et les risques liés au climat sont essentiels pour valoriser la performance économique nationale.
Diversification des sources et soutien aux agences africaines
Le rapport encourage le développement des agences de notation régionales afin de compléter les évaluations des principaux acteurs mondiaux comme Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s. Pour le Maroc, obtenir une double notation, internationale et régionale, permettrait une lecture plus équilibrée et contextualisée de sa situation économique, tout en réduisant les asymétries d’information encore présentes dans la notation des pays africains.
Réformes méthodologiques et instruments innovants
Enfin, le PNUD souligne l’importance de revoir les méthodologies des agences pour intégrer les enjeux de durabilité et de gouvernance. Les investissements du Maroc dans les énergies renouvelables, son rôle dans la transition énergétique régionale et son engagement climatique sont des atouts qui méritent d’être pleinement pris en compte. Le recours à des instruments innovants, tels que les échanges dette-climat, pourrait par ailleurs améliorer la perception des risques et réduire le coût du financement.