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Nouvelles amendes imposées aux camions marocains en Espagne

Hier 15:36
Nouvelles amendes imposées aux camions marocains en Espagne
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Les autorités espagnoles ont récemment durci leurs contrôles aux frontières en imposant de nouvelles amendes aux camions marocains transportant des volumes excédentaires de carburant. Une mesure qui suscite le mécontentement des chauffeurs et des entreprises marocaines de transport, fragilisant davantage les échanges commerciaux entre les deux pays.

Chaque année, plus de 100 000 camions franchissent la frontière maroco-espagnole, la majorité à destination de pays européens. Les nouvelles sanctions s’appuient sur une loi datant de 1990 visant à prévenir la contrebande de carburant, certains camions franchissant la frontière avec des réservoirs pouvant contenir jusqu’à 3 000 litres. Désormais, l’agence douanière espagnole applique strictement la réglementation européenne qui limite à 200 litres le carburant autorisé par camion ou remorque, quelle que soit son origine.

Ce durcissement survient après des plaintes d’entreprises espagnoles de transport qui dénonçaient une concurrence jugée déloyale. La différence de prix entre les deux pays explique en grande partie la polémique : un litre de diesel coûte environ 1 euro au Maroc contre 1,5 euro en Espagne. Le dépassement de la limite peut générer une économie de plus de 1 000 euros par trajet, tout en privant l’Espagne de recettes fiscales importantes.

Les chauffeurs marocains rapportent que la Guardia Civil procède désormais à des vérifications systématiques des volumes de carburant dans les réservoirs, avec des amendes comprises entre 200 et 900 euros selon l’excédent constaté. Cette situation accroît les coûts et la pression sur le secteur marocain du transport routier, déjà confronté à une forte compétitivité sur les marchés européens.

En réaction, la presse espagnole souligne que le Maroc a renforcé à son tour les contrôles sur les camions espagnols entrant sur son territoire. Ces nouvelles procédures administratives, plus lourdes et plus lentes, rallongent les temps d’attente aux postes-frontières et alimentent les tensions commerciales entre Rabat et Madrid.

Alors que le transport routier représente un maillon essentiel du commerce bilatéral, ces mesures risquent de perturber davantage les flux entre les deux rives de la Méditerranée et d’entraver la fluidité des échanges. Les transporteurs marocains appellent les autorités à intervenir afin de trouver une solution équilibrée qui préserve la compétitivité et la coopération entre les deux pays voisins.



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