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Nouvelles tarifications américaines : Un coup dur pour l'Inde
Les États-Unis ont annoncé une taxe de 26 % sur les importations en provenance d'Inde, un revers pour New Delhi qui espérait un allègement de la politique commerciale protectionniste de Washington. Cette mesure, qui prend effet en deux temps – avec un tarif initial de 10 % dès samedi, suivi du taux plein à partir du 9 avril –, s’inscrit dans une série de hausses des droits de douane appliquées à plusieurs partenaires commerciaux des États-Unis.
Des tarifs plus modérés pour l'Inde
Par rapport aux sanctions imposées à d'autres pays, comme la Chine (34 %) ou le Vietnam (46 %), l’Inde bénéficie d’un taux relativement plus bas. Cette différence a permis d’atténuer la réaction des marchés financiers. Les indices boursiers indiens, le Nifty 50 et le BSE Sensex, ont limité leurs pertes à 0,3 % à l’ouverture, alors que d'autres places asiatiques ont chuté de 1,5 % à 3 %. De son côté, la roupie indienne a connu une brève baisse avant de se stabiliser.
Selon l’institut de recherche Global Trade Research Institute, cette taxation plus modérée offre à l’Inde un avantage concurrentiel dans certains secteurs clés. Toutefois, près de 14 milliards de dollars d’exportations de produits électroniques et plus de 9 milliards de dollars de pierres précieuses et de bijoux seront directement impactés par ces nouvelles taxes.
Le secteur pharmaceutique épargné
Dans un geste d’apaisement, l’administration Trump a exempté les exportations pharmaceutiques indiennes de ces nouveaux droits de douane, une décision accueillie favorablement par l'industrie du médicament. Les États-Unis représentent environ un tiers des exportations pharmaceutiques indiennes, soit près de 9 milliards de dollars par an, notamment pour des versions génériques de médicaments populaires. En réaction, les actions des entreprises pharmaceutiques indiennes ont bondi de près de 5 % jeudi matin, contrastant avec la baisse générale du marché.
Une tension croissante entre Washington et New Delhi
Le gouvernement américain justifie ces nouvelles mesures par la nécessité de corriger un déficit commercial de 46 milliards de dollars avec l’Inde. Washington accuse également New Delhi d'imposer des barrières non tarifaires "excessivement contraignantes", dont la suppression pourrait, selon la Maison-Blanche, augmenter les exportations américaines de 5,3 milliards de dollars par an.
Ces taxes resteront en place tant que, selon les termes de l’administration Trump, "la menace posée par le déficit commercial et le traitement non réciproque ne sera pas résolue". Cette pression met le Premier ministre indien Narendra Modi dans une position délicate, alors qu'il entretient une relation diplomatique privilégiée avec Donald Trump.
Vers une réponse indienne ?
Face à ces mesures, l'Inde envisage déjà des concessions. D’après des sources citées par Reuters, New Delhi serait prête à réduire certains droits de douane sur des importations américaines d’une valeur de 23 milliards de dollars, notamment dans les secteurs des bijoux, des produits pharmaceutiques et des pièces automobiles.
Alors que la guerre commerciale américaine se durcit, l’Inde doit désormais trouver un équilibre entre la préservation de ses intérêts économiques et la nécessité de maintenir des relations commerciales stables avec Washington. Reste à voir si ces négociations permettront d’apaiser les tensions ou si l’escalade protectionniste se poursuivra.