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Paiements numériques : une croissance fulgurante portée par les aides sociales
Le Maroc franchit un cap majeur dans la digitalisation des paiements. En 2024, les transactions via les comptes de paiement ont bondi de 323%, atteignant un volume record de 43,6 milliards de dirhams, selon le dernier rapport de Bank Al-Maghrib. Cette explosion reflète un tournant décisif dans l’adoption des services financiers digitaux par les citoyens, dans un contexte de transformation numérique et d’élargissement de l’inclusion financière.
Les aides sociales comme moteur principal
L’élément déclencheur de cette dynamique sans précédent est sans conteste les virements d’aides sociales, qui ont représenté à eux seuls 22,8 milliards de dirhams, soit plus de la moitié des flux enregistrés. Ce levier a permis de démocratiser l’usage des comptes de paiement, notamment dans les régions moins bancarisées, en facilitant l’accès aux prestations sociales via des supports numériques simples.
Hors initiatives gouvernementales (e-gov), le volume demeure impressionnant avec 20,7 milliards de dirhams, en hausse de 105%, ce qui témoigne d’un intérêt croissant du grand public pour ces solutions alternatives aux services bancaires traditionnels.
Une préférence pour les retraits
Malgré l’essor de ces comptes, les retraits en espèces dominent toujours, représentant 56% des opérations, devant les transferts (27%) et les dépôts (11%). Ce comportement suggère que beaucoup d’usagers perçoivent encore le compte de paiement comme un simple canal de réception et non comme un outil de consommation directe.
Paradoxalement, l’usage des wallets et cartes pour le paiement recule fortement, ne représentant plus que 2% des volumes contre 9% en 2023, soit une chute de 13,3%. Ce recul pose la question de la confiance dans les paiements dématérialisés et de l’adoption réelle par les commerçants de proximité.
Paiement sur TPE : une progression maîtrisée
Les paiements effectués via terminaux de paiement électronique (TPE) poursuivent, quant à eux, leur ascension avec un volume total de 79 milliards de dirhams, en progression de 21% sur un an. Le panier moyen par opération passe à 426 dirhams, signe d’une utilisation de plus en plus courante des TPE pour des achats du quotidien.
Vers une transition complète ?
Ces chiffres traduisent une avancée majeure mais aussi des défis persistants. L’essor des comptes de paiement est incontestablement un levier puissant pour renforcer l’inclusion financière, mais leur usage reste encore fortement ancré dans des logiques de retrait et de transfert plutôt que dans un écosystème de paiement complet.
Pour que cette dynamique s’installe durablement, des efforts supplémentaires en éducation financière, en infrastructure commerciale et en confiance numérique seront nécessaires. Le Maroc semble en bonne voie, mais la transformation digitale de la finance doit encore convaincre dans les usages quotidiens.