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Pêche côtière : recul des recettes malgré des niches en croissance

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Pêche côtière : recul des recettes malgré des niches en croissance
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Les produits issus de la pêche côtière et artisanale ont généré, à fin juillet 2025, un chiffre d’affaires de 6,14 milliards de dirhams, en recul de 3 % par rapport à la même période en 2024, selon les données publiées par l’Office national des pêches (ONP). Cette baisse intervient dans un contexte marqué par une diminution significative des volumes débarqués.

Un repli marqué en volume

En termes de poids, les débarquements se sont établis à 523.765 tonnes, soit une chute de 16 % en glissement annuel. Ce recul touche particulièrement les poissons pélagiques, qui représentent la part la plus importante des captures, avec une baisse de 20 % pour atteindre 412.542 tonnes. Les céphalopodes et les crustacés suivent la même tendance, enregistrant respectivement -16 % et -8 %.

Des segments en progression

Malgré ce tableau contrasté, certaines espèces affichent une dynamique positive. Les coquillages connaissent une progression spectaculaire, bondissant de 293 % en volume et de 309 % en valeur. Les algues et le poisson blanc progressent également, avec des hausses respectives de 16 % et 13 % en poids. En valeur, ces produits renforcent leur contribution à la filière, traduisant un potentiel de diversification intéressant.

Ports méditerranéens vs ports atlantiques

Les ports méditerranéens tirent leur épingle du jeu avec une hausse de 1 % des volumes débarqués (9.624 tonnes) et une progression de 2 % en valeur (463,2 millions de dirhams). À l’inverse, les ports atlantiques, qui concentrent l’essentiel des activités, accusent un recul marqué de 17 % en volume (514.141 tonnes) et de 3 % en valeur (5,68 milliards de dirhams).

Une filière en quête d’équilibre

Ces chiffres révèlent une double tendance : d’un côté, la vulnérabilité de la pêche côtière et artisanale face à la variabilité des ressources marines et aux conditions climatiques ; de l’autre, la capacité de certaines niches, comme les coquillages et les algues, à créer de nouvelles opportunités de croissance.

Pour l’ONP, le défi réside désormais dans la consolidation de cette dynamique positive tout en atténuant l’impact des baisses enregistrées sur les espèces dominantes. Une stratégie de valorisation et de diversification semble plus que jamais nécessaire pour stabiliser la filière et renforcer sa résilience.



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