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Phosphates : un marché sous tension entre reprise asiatique et restrictions chinoises
Le marché mondial des engrais phosphatés connaît une nouvelle envolée, tirée par une conjonction de facteurs géopolitiques et économiques. D’après les données publiées dans la dernière Note de Conjoncture de la Direction des Études et des Prévisions Financières (DEPF), les prix du DAP (phosphate diammonique) ont enregistré une moyenne de 621 dollars la tonne sur les cinq premiers mois de 2025, marquant une hausse annuelle de 8%.
Cette flambée est principalement imputable à une offre restreinte et à une demande asiatique soutenue, notamment en provenance de l’Inde. La décision de la Chine – acteur majeur du marché – de suspendre ses exportations de DAP/MAP entre décembre 2024 et juin 2025 a provoqué un choc d’approvisionnement significatif. Pékin cherche par cette mesure à garantir l’approvisionnement intérieur et à stabiliser les prix sur le marché local, dans un contexte d’inflation agroalimentaire sensible.
Une dynamique marocaine robuste
Dans ce contexte tendu, le Maroc tire son épingle du jeu. Le secteur des phosphates et dérivés poursuit son expansion à l’international. À fin avril 2025, les exportations marocaines ont généré 27,7 milliards de dirhams, en progression de 12,3% par rapport à l’année précédente. Cette performance s’appuie sur une hausse des ventes d’engrais (+8,4%), de phosphates bruts (+48,5%) et d’acide phosphorique (+13,7%). La part du secteur dans les exportations nationales grimpe ainsi à 18%, contre 16,2% un an auparavant, confirmant le rôle stratégique du phosphate dans l’économie marocaine.
Vers une stabilisation des prix ?
À court terme, les prix devraient rester élevés, portés par la reconstitution des stocks, notamment en Asie. Cependant, plusieurs éléments pourraient peser sur cette dynamique haussière. Le redémarrage de capacités de production existantes, l’entrée en service de nouveaux sites, ou encore une éventuelle levée des restrictions chinoises pourraient contribuer à rééquilibrer l’offre mondiale.
En somme, les perspectives du marché restent positives, mais fortement conditionnées par des facteurs exogènes : les décisions commerciales de la Chine, l’évolution des prix agricoles, le coût de l’énergie, et les incertitudes géopolitiques. Dans ce jeu d’équilibres fragiles, le Maroc, avec son acteur clé OCP, consolide sa position comme pivot mondial de l’industrie phosphatière.
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