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Pluies salvatrices mais insuffisantes : l’état des barrages reste préoccupant
Les précipitations et chutes de neige enregistrées ces derniers jours à travers le Maroc ont apporté un soulagement partiel aux ressources hydriques du pays. Selon les dernières données du ministère de l’Équipement et de l’Eau, le taux national de remplissage des barrages s’établit désormais à 31,1 %, confirmant une amélioration notable par rapport à l’année précédente, mais laissant subsister d’importantes fragilités.
Le volume total d’eau stockée atteint 5.212,5 millions de m³, soit une hausse de 280,4 millions de m³ par rapport à la même période en 2024. Cette progression représente une augmentation de 5,6 %, signe d’un rééquilibrage progressif après plusieurs années de stress hydrique, même si les besoins croissants du pays maintiennent une pression constante sur la gestion des ressources.
Les données publiées par la plateforme « Maa Dialna » montrent toutefois une situation contrastée selon les bassins. Dans le Loukkos, le niveau de stockage a atteint 870,47 millions de m³, soit un taux de 45,56 %, stable par rapport à la veille. Le barrage Oued El Makhazine affiche même une amélioration, atteignant 73 % contre 70 % l’année dernière, avec 493 millions de m³.
Sur le bassin Oum Er Rbia, la situation est plus disparate. Le barrage Bin El Ouidane, longtemps en situation critique, remonte à 13 % contre 4 % une année auparavant. Le barrage Al Massira, deuxième plus grand du Royaume, reste quant à lui à un niveau préoccupant, avec seulement 2 % de remplissage — une progression marginale par rapport au 1 % enregistré l’an dernier.
D’autres ouvrages affichent une stabilité relative ou de légères variations :
- 81 % pour le barrage Charif Al Idrissi (contre 83 % en 2024),
- 69 % pour le barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah,
- 22 % pour Lalla Takerkoust (19 % en 2024),
- 24 % pour Yaacoub Al Mansour (contre 54 % l’an dernier),
- 39 % pour El Mansour Eddahbi.
En revanche, le barrage Dar Khrofa enregistre une baisse notable, passant de 17 % à 13 %, soit 62 millions de m³ stockés.
Si l’amélioration générale des volumes est encourageante, les niveaux faibles de plusieurs barrages stratégiques rappellent l’urgence d’une gestion optimisée de l’eau. Les autorités devront intensifier les efforts en matière d’économie, de réutilisation et de mobilisation des ressources non conventionnelles, dans un contexte marqué par la variabilité climatique et la hausse continue de la demande.