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Trump accusé de créer des crises pour déployer la Garde nationale

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Trump accusé de créer des crises pour déployer la Garde nationale
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Les démocrates américains haussent le ton face aux initiatives sécuritaires de Donald Trump. Le président républicain, âgé de 79 ans, est accusé de « fabriquer des crises » pour justifier l’envoi de la Garde nationale dans de grandes métropoles dirigées par l’opposition démocrate, qu’il décrit comme « gangrenées par la criminalité ».

Après avoir déployé des milliers de réservistes à Los Angeles en juin, puis à Washington depuis le 12 août, Donald Trump menace désormais d’étendre ce dispositif à Chicago, New York et même Baltimore, la capitale du Maryland. Dans cette dernière, le gouverneur démocrate Wes Moore, farouche opposant du président, a ironisé en l’invitant à venir constater par lui-même les progrès sécuritaires réalisés dans sa ville.

Un bras de fer politique et juridique

Les démocrates dénoncent une dérive autoritaire. « Donald Trump n’a aucune base légale, aucune autorité pour envoyer des troupes fédérales à Chicago », a déclaré Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants. Le gouverneur de l’Illinois, JB Pritzker, a également répliqué : « Nous ne laisserons pas un dictateur nous imposer sa volonté. »

L’enjeu est de taille : la Garde nationale, force de réserve normalement mobilisée en cas de catastrophes naturelles ou d’urgence nationale, n’a pas vocation à intervenir dans des affaires de criminalité urbaine. Son déploiement dans ce contexte suscite donc de vifs débats sur la constitutionnalité de la décision présidentielle.

Escalade verbale et calcul politique

Face aux critiques, Donald Trump a multiplié les attaques sur son réseau Truth Social, accusant les gouverneurs démocrates d’inaction et promettant de « débarrasser les villes américaines de la criminalité ». « Nous allons rendre nos villes très, très sûres », a-t-il martelé.

Ses détracteurs estiment toutefois que ces démonstrations de force visent avant tout à détourner l’attention de son impopularité croissante et à séduire un électorat sensible aux thèmes de l’ordre et de la sécurité.

En attendant, Washington reste sous haute surveillance, avec plus de 1.900 réservistes déjà déployés et la présence renforcée de plusieurs agences fédérales, du FBI à l’ICE. Une militarisation de l’espace public qui nourrit la polarisation politique et alimente les craintes d’un usage partisan de la sécurité nationale.



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