Trump met la pression sur l’Opep : le pétrole en chute libre
Les cours du pétrole ont fortement reculé après des déclarations du président américain Donald Trump visant directement l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et l’Arabie saoudite. En demandant une baisse des prix de l’or noir, l’ex-locataire de la Maison-Blanche a provoqué une réaction immédiate sur les marchés pétroliers, illustrant une fois de plus l’impact de la politique américaine sur l’économie mondiale.
Trump défie l’Opep
Lors d’une intervention au Forum économique mondial de Davos, Donald Trump a affirmé son intention de demander à l’Arabie saoudite et à l’Opep de réduire le coût du pétrole. « Je vais demander à l’Arabie saoudite et à l’Opep de baisser le coût du pétrole », a-t-il déclaré, suggérant que cette décision aurait dû être prise bien avant les élections américaines. Cette annonce a immédiatement déclenché une réaction négative sur les cours du brut.
Avant son intervention, le prix du baril de Brent progressait légèrement, mais il a chuté de 0,87 %, atteignant 78,31 dollars. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) a reculé de 1,07 %, tombant à 74,63 dollars.
Une pression sur le marché pétrolier
L’Opep et ses alliés (Opep+) ont mis en place, depuis fin 2022, une politique de réduction de l’offre afin de soutenir les prix. Toutefois, avec une capacité inexploitée de près de six millions de barils par jour, le cartel pourrait théoriquement relâcher une partie de sa production pour répondre aux demandes de Trump.
En s’attaquant à la stratégie de l’Opep, l’ancien président cherche à faire baisser les prix de l’énergie, une mesure qui pourrait soulager les consommateurs américains et réduire l’inflation. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la production nationale de pétrole et de gaz.
Une politique énergétique pro-pétrole
Donald Trump a également annoncé son intention de stimuler la production américaine, notamment en levant les restrictions sur les projets pétroliers en Alaska. Il a également exprimé son souhait de remplir les réserves stratégiques des États-Unis et d’augmenter les exportations énergétiques.
Toutefois, cette politique pourrait avoir des répercussions géopolitiques. Trump a laissé entendre qu’il pourrait cesser d’acheter du pétrole vénézuélien, tout en maintenant la pression sur l’Iran, un pays dont la production pourrait être amputée de 1,7 million de barils par jour en raison des sanctions américaines.
Un marché sous tension
Les déclarations de Trump ravivent l’incertitude sur les marchés pétroliers. Les investisseurs, déjà prudents, surveillent de près les réactions de l’Opep et des autres grands producteurs. Selon Ole Hansen, analyste chez Saxobank, « les opérateurs sont redevenus prudents ces derniers jours », en attendant de voir si l’Opep cédera à la pression américaine.
L’avenir du marché pétrolier reste incertain. Si l’Opep décide de maintenir sa stratégie de réduction de l’offre, les tensions avec Washington pourraient s’intensifier. À l’inverse, une augmentation de la production pourrait provoquer une nouvelle chute des prix, bouleversant les équilibres économiques mondiaux.
Dans ce bras de fer entre les États-Unis et l’Opep, l’évolution des prix du pétrole dépendra des décisions prises dans les semaines à venir. Une chose est sûre : Donald Trump entend peser de tout son poids sur le marché énergétique mondial.
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