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Un besoin de financement “gérable” : le diagnostic d’AGR pour 2025
Attijari Global Research (AGR) rebat les cartes du financement public. Dans sa dernière note, le cabinet prévoit que le Trésor devra mobiliser près de 32,2 milliards de dirhams d’ici la fin 2025 pour boucler son exercice. Un besoin alimenté par le déficit budgétaire, les arriérés inscrits dans la loi de finances et 26,8 MMDH de tombées à honorer.
Selon les projections officielles, l’essentiel de l’effort restera concentré sur le marché intérieur, à hauteur de 26,9 MMDH, tandis que l’extérieur afficherait un léger excédent, signe d’une pression moindre sur la dette internationale.
Extérieur–Intérieur : un équilibre assumé
La LF 2025 prévoit que 17,2 MMDH proviendront de financements extérieurs. Le reste – environ 15 MMDH – devra être levé localement. Jusqu’à fin septembre, cela représente un rythme mensuel d’environ 5 MMDH, une cadence qu’AGR qualifie de « confortable », loin de provoquer des tensions sur les taux.
Un marché moins liquide en fin d’année
Mais le tableau change dès octobre. AGR relève un resserrement de la liquidité institutionnelle, conséquence directe d’une stratégie du Trésor davantage tournée vers des solutions de financement alternatives, un moyen de rattraper un taux de réalisation très faible : à peine 11 % à fin septembre, soit 3,8 MMDH levés sur un objectif de 35 MMDH.
La dynamique est renforcée par les levées sur les marchés actions et dette privée, qui ont drainé une partie de la liquidité disponible. Résultat : une légère poussée technique des taux, jugée temporaire.
Une orientation baissière en vue
AGR se veut néanmoins rassurant. La poursuite de la désinflation, la perspective d’une normalisation du taux directeur et le retour des tombées du Trésor à des volumes plus habituels devraient installer une tendance baissière durable sur les taux.
Dans son « Budget Focus », le cabinet estime que l’ensemble de ces paramètres « converge vers une détente graduelle du marché obligataire ».