-
16:02
-
14:31
-
14:00
-
12:52
-
10:38
-
10:30
-
10:14
-
08:07
-
07:38
Suivez-nous sur Facebook
Un séisme de magnitude 3,4 secoue le nord des Pays-Bas
Un séisme de magnitude 3,4 a frappé, dans la nuit de jeudi à vendredi, la région de Groningue, au nord des Pays-Bas, selon un communiqué de l’Institut royal de météorologie (KNMI). Le tremblement de terre, survenu à 01h16 dans le village de Zeerijp, figure parmi les plus puissants jamais enregistrés dans cette zone marquée depuis des décennies par une intense activité gazière.
L’institut néerlandais a précisé qu’il s’agissait du troisième séisme le plus fort jamais mesuré dans la région, théâtre de centaines de secousses au fil des années. Bien qu’aucun blessé n’ait été signalé, plusieurs dégâts matériels ont été recensés. L’Institut des dommages miniers de Groningue a déclaré avoir reçu 66 signalements, dont 12 cas considérés comme urgents, liés à des fissures dans les murs ou à des chutes de matériaux dans certaines habitations anciennes.
Sur le réseau X (anciennement Twitter), le Premier ministre démissionnaire Dick Schoof a exprimé sa solidarité avec les habitants : « Le violent séisme de la nuit dernière est profondément choquant. Il témoigne des conséquences persistantes de l’extraction de gaz dans la province de Groningue. »
Cette secousse intervient alors que le gisement gazier de Groningue, longtemps considéré comme le plus grand d’Europe, a officiellement été fermé en 2024, après plus d’un demi-siècle d’exploitation. L’activité d’extraction, débutée dans les années 1960, avait permis aux Pays-Bas de devenir un acteur majeur de l’énergie en Europe, mais au prix d’un lourd impact géologique et social.
Des milliers d’habitations ont été fragilisées au fil des ans par ces tremblements de terre, souvent peu profonds mais suffisamment puissants pour provoquer des dégâts structurels. L’État néerlandais a été contraint de mettre en place des programmes d’indemnisation massifs et de réhabilitation, sous la pression croissante des associations de victimes.
Selon le KNMI, ces secousses résultent des poches de vide créées par l’extraction du gaz. Leur activité devrait diminuer progressivement avec le temps, mais le phénomène pourrait se poursuivre pendant plusieurs années encore.
« Leur nombre diminuera, de même que celui des séismes les plus violents. Cependant, cela pourrait prendre de nombreuses années », a expliqué l’institut dans un communiqué.
Ce nouvel épisode rappelle à quel point le dossier énergétique de Groningue reste sensible et symbolique pour le pays : entre sécurité des habitants, responsabilité environnementale et dépendance passée aux ressources fossiles, le nord des Pays-Bas continue de vivre au rythme des secousses d’un modèle énergétique en fin de cycle.